Kinshasa, 13 juin 2025 (ACP).- Les institutions de la République démocratique du Congo ont été appelées à s’acquitter de leurs arriérés de paiement estimés à six millions de dollars américains, jeudi lors d’une plénière à l’Assemblée nationale, par le directeur général de la Régie de distribution d’eau (Regideso).
«La gestion de la Regideso peine à cause de la consommation de l’État, qui dispose d’une facture de consommation mensuelle de 6 millions de dollars américains. A ce jour, la Regideso n’a reçu aucun paiement nonobstant les promesses faites par le gouvernement. J’appelle toutes les institutions de l’Etat à payer leurs arriérés», a déclaré David Tshilumba Mutombo, directeur général, lors de son audition à l’Assemblée nationale.
David Tshilumba était devant les députés nationaux dans le cadre d’une question orale avec débat lui adressée par le député national Tobie Kayumbi.
Au cours de cette plénière le directeur général de la Regideso a rappelé que les paiements étatiques ont cessé après les pillages de 1991 et 1992, aggravant les difficultés financières de cette entreprise du Portefeuille de l’Etat.
«Les dons et aides des produits chimiques ont également été coupés. Dès lors, la consommation d’eau de l’État a augmenté significativement et elle est aujourd’hui à près de 40% du chiffre d’affaires de la Regideso. La consommation des institutions publiques représente aujourd’hui environ 40 % du chiffre d’affaires de la société», a-t-il dit, a rapporté le communiqué.
Face à cette situation, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a exhorté les institutions, y compris la sienne, à «donner l’exemple» en régularisant leurs dettes. Il a plaidé pour que l’accès à l’eau potable soit reconnu comme une priorité nationale et un enjeu de justice sociale.
Les députés ont par ailleurs exprimé plusieurs préoccupations, notamment sur la qualité de l’eau, l’état des infrastructures, les difficultés rencontrées dans le district de Tshangu, la situation du personnel en zones de conflit, les sources de financement extérieures de la Regideso, ainsi que la pollution des rivières par les sociétés minières.
Le directeur général s’est engagé à fournir des réponses aux différentes préoccupations dans un délai de 48 heures.
ACP/ODM