Kinshasa 14 fevrier 2023 (ACP).- L’appui au gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) à la mobilisation des ressources financières a été recommandé à l’adoption de la revue annuelle 2022 du plan-cadre de coopération des Nations unies pour le développement durable (UNSDF) tenu mardi à Kinshasa à l’Hôtel Memling.
Cette recommandation est issue des travaux réalisés par l’axe sur la croissance économique inclusive, développement agricole, capture du dividende démographique ainsi que la protection sociale et la gestion durables des ressources naturelles.
Parmi ces recommandations figurent entre autre le privilège de la production locale en valorisant le savoir-faire paysans, la mise en place du cadre et renforcement de la coordination de la protection sociale entre le ministère de l’Emploi, de l’Education, des Affaires sociales et de la Santé.
En ce qui concerne l’axe sur la consolidation de la paix et le respect des droits humains, les participants ont recommandé la poursuite des efforts de restauration et de consolidation de la paix dans les zones à conflit, mener des plaidoyers auprès du gouvernement en faveur de l’adoption de la de la stratégie nationale de l’Etat civil ainsi que celle relative à la gouvernance.
Quant à l’axe sur l’accès aux services sociaux de base et assistance humanitaire, les participants ont recommandé notamment le renforcement de la mobilisation des ressources pour les domaines prioritaires du pays tels que la nutrition, l’éducation et le SIDA pédiatrique.
Le vice-ministre des affaires étrangères Sami Adubango a annoncé dans ce cadre qu’il s’engage à mettre en place un comité conjoint de pilotage du niveau stratégique dans les tous prochains jours.
« Mon ministère s’engage à mettre en place, dans un meilleur délai, un comité de pilotage conjoint du niveau stratégique tel que prévu au cinquième chapitre, point 5 du UNSDF », a souligné le vice-ministre des affaires étrangères Sami Adubango à la clôture de cette rencontre.
Il a réitéré également son engagement à préserver les bonnes relations de partenariat avec les ministères sectoriels et la société civile afin d’assurer les visites conjointes sur le terrain, dans le but de promouvoir le suivi décentralisé et des donner aux autorités ainsi qu’aux communautés locales les moyens de vérifier les progrès des interventions clés.
Les actions initiées par le Systèmes des Nations Unies
Le coordonnateur résident du système des Nations Unies Bruno Lemarquis a fait savoir que ce programme a initié des réflexions pour repenser ses approches d’intervention, en vue de répondre aux défis liées notamment aux progrès vers l’ODD, qui demeure à ce jour encore faible pour permettre une transformation structurelle et durable.
Ses actions sont initiées d’une part à travers la recherche d’un meilleur équilibre entre les efforts visant à répondre aux causes structurelles des conflits et des déficits de développement, dont notamment la question foncière est à l’origine de 80% des conflits et les questions liées à l’exploitation des ressources naturelles.
D’autres parts, ces actions visent à appuyer de manière très coordonnée et systématique la mise en œuvre de politiques publiques transformatrices, multisectorielles et pertinentes pour les ODDS avec les partenaires nationaux et les partenaires de développement.
« Ces deux approches nécessiteront un très haut niveau de coordination au sein de la famille des Nations Unies, avec les partenaires nationaux et de développement, y compris les institutions financières internationales », a-t-il souligné.
Il a également souligné que la question du financement du développement est une matière à laquelle l’équipe devrait travailler, en révélant que les besoins financiers sont gigantesques autant que les opportunités de développement en RDC.
« Il est donc important de créer un environnement favorable pour identifier et débloquer le potentiel de financement additionnel des ODD en RDC, et les Nations Unies appuient déjà ces discussions », a-t-il dit.
Depuis 2019, le système des nations unies (SNU) en RDC a signé avec le gouvernement ce cadre de coopération, qui s’articule autour de 3 axes cités ci-haut. Ces résultats validés feront partie du rapport des Nations Unies qui sera rendu public en début du mois d’avril prochain, a-t-on précisé. ACP/Kayu