Rocades de Kinshasa : nécessité de contrôler les coûts pour éviter la surfacturation (Inspection générale des Finances)

Kinshasa, 2 avril 2025 (ACP).- La nécessité de contrôler les coûts de construction de rocades à Kinshasa en République démocratique du Congo, a été exigée par un service de contrôle des finances publiques, lors d’une réunion d’évaluation avec les agences d’exécution des travaux, selon un communiqué  consulté mercredi par l’ACP.

« Nous avons insisté lors des échanges avec les agences d’exécution des travaux de rocades de Kinshasa sur la nécessité de contrôler rigoureusement les coûts de construction, afin d’éviter la surfacturation. Il est primordial d’avoir une vision claire des coûts engagés et de s’assurer que chaque dépense est justifiée », a déclaré Jules Alingete, inspecteur général des finances et chef de service, cité dans le communiqué.

Selon ce document, Jules Alingete a lancé un appel pressant aux autorités compétentes pour accélérer ce processus. « L’avenir de ces infrastructures dépend de la rapidité avec laquelle le gouvernement libérera les emprises nécessaires », a-t-on indiqué.

Lors de ces échanges, les représentants des entreprises sino-congolaises  et l’Agence congolaise de grands travaux (ACGT) ont présenté les différentes composantes budgétaires, incluant les travaux de terrassement, de soutènement, d’assainissement, de lutte contre les érosions, de signalisation, des ouvrages d’art et d’éclairage public ainsi que l’expropriation de près de 2.000 parcelles afin d’assurer une meilleure compréhension des coûts globaux.

Cependant, ils ont soulevé un problème majeur qui menace la progression des travaux, à savoir ;  le retard dans les expropriations des terrains.

Les constructeurs chinois ont réitéré leur engagement à terminer le projet d’ici fin 2026, mais ont exprimé leur inquiétude face aux lenteurs administratives liées aux indemnisations des populations concernées. 

Nicodème Nzau Nzau, directeur général de l’ACGT, a confirmé la détermination des parties prenantes à livrer les travaux dans les délais impartis. « La rocade est une solution capitale pour fluidifier la circulation à Kinshasa. Nous devons donc travailler ensemble pour lever tous les obstacles, en particulier celui des expropriations », a-t-il insisté, selon le communiqué.

Il a assuré que l’ACGT et l’IGF continueront à assurer un suivi rapproché des opérations pour garantir l’efficacité et la transparence des dépenses.

L’on signale que cette réunion a eu comme objectif d’évaluer l’état d’avancement des travaux et d’assurer une transparence totale dans la gestion des coûts, afin d’éviter toute dérive financière. Elle a connu la participation d’une délégation de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) ainsi que des représentants des entreprises Sicomines, la société d’infrastructures sino-congolaise (SISC) et les sociétés constructeurs des Rocades CREC 4 et CREC 8.

Le projet englobe la construction de 73 kilomètres de routes en double voie, comprenant des infrastructures majeures telles que 10 ponts dont un sur la rivière Ndjili, un échangeur au niveau du passage de la route Kinshasa-Matadi – Mitendi, et plusieurs tunnels. 

Lancé sous l’impulsion du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, le projet des rocades vise à moderniser les infrastructures routières et désengorger la capitale congolaise. Les prochaines semaines seront cruciales, notamment dans la gestion des expropriations, qui demeure la clé pour mener à bien ce projet stratégique. ACP/C.L.

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