Sécurité alimentaire : la pisciculture locale encouragée contre l’importation des chinchards en RDC

Kinshasa, 6 septembre 2023 (ACP).- La pratique de la pisciculture en République démocratique du Congo, est une piste encourageante pour lutter contre l’importation des poissons surgelés « chinchards », communément appelés « Mpiodi», au pays, a soutenu  un expert, au cours d’un entretien mercredi avec l’ACP.

 « La formation en élevage des poissons est très importante dans la mesure où elle permet de renforcer les capacités des Congolais depuis la fécondation artificielle de ces derniers à partir des alevins jusqu’à l’âge adulte. Ceci aidera le pays de se passer de l’importation des surgelés comme les chinchards et autres poissons des mers qui font la loi à Kinshasa et ses environs », a indiqué l’ingénieur Pascal Mubiala Obial, coordonnateur d’une entreprise spécialisée dans l’élevage des poissons et des insectes.

Il a, à cette occasion, défini la pisciculture comme étant l’élevage des poissons dans un ou plusieurs étangs, précisant que le poisson peut également s’élever en dehors de son milieu naturel, dans un bassin ou dans des bacs hors sol.

« Les bacs nous permettent de produire des poissons de bonne qualité et en quantité suffisante aussi bien pour la consommation que pour la commercialisation. Ils offrent l’élevage d’une flexibilité de mortalité, d’un bon suivi des poissons ainsi que le recyclage de l’eau », a dit M. Mubiala.

Selon lui, la pisciculture n’est pas seulement le fait de porter de la nourriture aux poissons, mais aussi d’avoir la maitrise de la qualité de l’eau, de l’environnement pour éviter toutes formes des maladies.

« Il est important de placer les poissons dans des meilleures conditions possibles, c’est-à-dire, dans un bac ou un étang avec nourriture appropriée et un environnement sain. Autrement dit, une eau non polluée, ni salée, moins encore décomposée », a-t-il fait observer.

C’est dans ce cadre, a-t-il dit, que sa structure organise une série de formations sur l’élevage des poissons, à l’intention de la population congolaise pour lui montrer comment les poissons sont élevés, comment se fait la reproduction artificielle et aussi évoquer les difficultés auxquelles sont confrontées plusieurs pisciculteurs. 

Il a souligné que ce renforcement des capacités est d’une importance capitale, au regard de la potentialité halieutique dont regorge le pays dans ce domaine.

La RDC est la deuxième réserve mondiale d’eaux douces après le Brésil et dispose d’un potentiel halieutique estimé à 707.260 tonnes exploitables annuellement et capables d’améliorer la sécurité alimentaire. ACP/KHM/KKP

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