Kinshasa, 15 mars 2022 (ACP).- La Société congolaise de fibre optique (SOCOF) et la société privée Fiber access service technology Congo (Fast Congo), ont procédé, lundi 14 mars à Kinshasa, à la signature du contrat d’affermage pour la maintenance et l’exploitation de la fibre optique, indique mardi un communiqué de presse du ministère des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT-NTIC).
Le communiqué souligne qu’il s’agit d’un contrat de partenariat public-privé, d’une durée de 15 ans, entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), représenté par les ministres des PT-NTIC Augustin Kibassa Maliba et du Portefeuille Adèle Kayinda Mayina, et l’entreprise Fast Congo représentée par son directeur général François-Xavier Kabemba, ainsi que par les représentants de ses deux sociétés actionnaires (Paratus et GBS).
Fast Congo devra, dans ses obligations, mettre en place les infrastructures nécessaires, assurer le financement des équipements actifs, l’entretien, la maintenance du réseau, ainsi que la commercialisation de ses services auprès des entreprises de télécommunication et des fournisseurs d’accès internet.
Cet accord prévoit le financement par la Banque mondiale d’un réseau à fibre optique dont la propriété est assurée pour le compte de l’État par une société de patrimoine appartenant à l’État congolais.
Pour le patron des PT-NTIC en RDC, la concrétisation de ce contrat va donner aux Congolais la possibilité d’avoir l’internet à haut débit et à moindre coût suivant la vision du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, qui prône la réduction de la fracture numérique et faire du numérique un des leviers du développement économique et social de la RDC.
« Nous sommes conscients de l’impact de nouvelles technologies sur le pays. C’est ainsi que le gouvernement va dans le même sens que le Président de la République qui tient absolument à donner aux Congolais des services de qualité à un bon prix. Pour y arriver, il faudra construire des infrastructures numériques », a-t-il affirmé, avant souligner que c’est un pas de géant que le pays vient de franchir.
« Nous sommes heureux de savoir que la Banque mondiale est prête à accompagner la RDC dans le secteur, nous en sommes sincèrement flattés », a soutenu le ministre Kibassa.
Le projet est pourvoyeur d’emplois, selon Mme Kayinda
La ministre d’État en charge du Portefeuille a, par ailleurs, indiqué que la cérémonie de ce jour revêt une importance capitale pour la République démocratique du Congo (RDC), du fait que l’étude sur l’impact économique du Projet CAB5 avait démontré que le déploiement du réseau, tel que prévu, aura un effet positif important sur l’emploi et la croissance économique du pays.
« Nous avons donc raison de nous réjouir de voir cette infrastructure se mettre en place, en dépit de toutes les difficultés connues », a-t-elle déclaré, tout en saluant l’implication de ses collègues des PT-NTIC et des Finances, ainsi que le Comité de pilotage de la réforme des entreprises du Portefeuille (COPIREP), dans l’aboutissement du processus de sélection de la firme Fast Congo comme opérateur de cette fibre optique.
La patronne du Portefeuille a, à cet effet, exhorté la SOCOF et Fast Congo à faire de sorte que l’engagement pris à travers ce partenariat public-privé, soit une réussite et un modèle pour tous les autres qui se mettront en place dans l’avenir.
Le directeur général de l’entreprise privée Fast Congo a fait savoir qu’il va, dans les jours qui viennent, prendre soin de suivre l’ensemble du processus de mise en route du projet et de mettre en place les différentes étapes qui conduiront successivement à la date d’entrée en vigueur du contrat, à sa réalisation, à l’installation des équipements actifs qui permettront l’allumage effectif du réseau de fibre optique Cab 5, sa commercialisation et sa maintenance d’ici à la fin de l’année.
Il a précisé que ce processus, couronné par la signature de ce contrat, s’est déroulé pendant plusieurs mois. Il a commencé avec le dossier de pré-qualification publié par la SOCOF en juillet 2020.
Pour rappel, le gouvernement et la Banque mondiale avaient signé, en date du 25 juillet 2014, un accord de financement relatif à la mise en œuvre de la cinquième phase du programme régional des réseaux des télécommunications à haut débit en Afrique Centrale, intitulé « Projet CAB5 ».
Cet accord a donné lieu à la création de la SOCOF comme propriétaire de ce réseau à fibre optique et à un opérateur privé spécialisé dans le secteur à travers un contrat d’affermage et Fast Congo.
ACP/ODM/Thd/KMT/MNI/NMM