Kinshasa, 5 juin 2025 (ACP).- L’expertise de la République démocratique du Congo (RDC) en matière de régulation minière a été sollicitée par le pays hôte, à la clôture du sommet Mining in Motion organisé à Accra, au Ghana, du 2 au 4 juin 2025, en vue de renforcer la gouvernance minière en Afrique, selon un communiqué consulté mercredi par l’ACP.
« Le Vice-Ministre des Mines, Godard Motemona a salué l’initiative du pays hôte qui a sollicité l’expertise congolaise en matière de régulation minière, soulignant l’expérience unique de la RDC, véritable scandale géologique », a-t-on lu dans le communiqué du ministère des Mines. Selon le Vice-ministre des Mines, cité dans le communiqué, le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a placé l’activité minière au cœur des priorités nationales pour en faire un véritable levier de développement au bénéfice des populations congolaises.
La source précise que, M. Godard Motemona, a à cette occasion fait savoir à ses homologues que la RDC regorge de richesses naturelles rares qui la placent au centre de l’attention sur le marché international, par ses minerais exploités notamment pour leurs gisements de cuivre, de diamants, d’or, de lithium, de pétrole et de gaz.
Il a également souligné que la partie Est de la RDC abrite de nombreuses exploitations minières d’étain, de tungstène, de tantale et de cobalt, considérées comme « minéraux critiques ». « Ces minéraux rares sont aujourd’hui considérés comme essentiels dans le processus de décarbonatation de nos sociétés modernes car ils permettent de miser sur des « technologies vertes » plus durables », a-t-il ajouté, indique le communiqué.
La RDC joue un rôle central dans la transition énergétique mondiale
Le Vice-ministre des Mines Godard Motemona a, par la même occasion, précisé que la RDC joue un rôle central, à l’heure de la transition énergétique mondiale, soulignant la nécessité de ressources minérales pour la fabrication d’un véhicule thermique classique, a-t-on lu.
A cet effet, les prévisions concernant les besoins en cobalt et en lithium montrent une augmentation estimée à plus de 600 % dans les années à venir. Cependant, à elle seule, la RDC détient 70 % des réserves connues de cobalt dans le monde et exploite 20 à 30 % du coltan mondial, dont dans la mine de Rubaya, au Nord-Kivu, à l’est du pays. « Cette demande croissante entraîne une intensification de l’exploitation minière, souvent au détriment des populations locales et de l’environnement », a déploré M. Motemona, cité dans le document.
ACP/