Sous-traitance : recommandation aux travailleurs de se faire assister par des avocats (Un économiste)

Kinshasa, lundi 10 juin 2025 (ACP).- Une recommandation a été faite par un économiste aux travailleurs évoluant dans le secteur de la sous-traitance en République démocratique du Congo de se faire assister par des avocats ou des inspecteurs du travail avant l’embauche afin de protéger leur droit en tant qu’employé, a appris lundi l’ACP lors d’un entretien.

« Nous proposons aux travailleurs qui sont dans le système de la sous-traitance d’être assisté par des avocats ou mieux des inspecteurs du travail avant de s’engager dans une entreprise de placement de personnel, ça va leur permettre de protéger leur droit d’employé », a déclaré M. Patrice Musoko, économiste et président de l’Association des consommateurs des produits vivriers (Ascovi).

« Leurs emplois sont  instables. Ils ne participent pas à la gestion des entreprises de placement moins auprès des entreprises affectées. Donc, il y a absence d’un contrat de travail qui permet de connaître clairement leur droit », a-t-il ajouté.

Selon la source, les responsables des entreprises de sous-traitances congolaises obtiennent plus de pourcentage en termes de salaire, alors que ceux-ci devraient profiter à l’employé, ce qui ne permet pas à ces travailleurs d’avoir un pouvoir d’achat stable dans la société.

A cet effet, il a invité ces travailleurs d’avoir un syndicat ou d’adhérer dans une formation syndicale, de prendre connaissance des textes juridiques sur la convention collective, mais aussi de valoriser toujours leurs connaissances et leurs vies  professionnelles dans un centre de formation professionnelle.

M. Musoko a, à cet effet,  proposé au gouvernement de la République à avoir un rapport mensuel, trimestriel voir semestriel sur le déroulement des activités professionnelles des entreprises de sous-traitance.

«Le gouvernement doit contrôler les entreprises œuvrant dans la sous-traitance dans toutes les étapes du processus de recrutement, de sélection, des tests d’embauches, et d’engagements », a-t-il indiqué.

L’économiste a souligné que ce contrôle vise la protection des travailleurs et de leurs pourvoir d’achats compte tenu du salaire minimum (SMIG) appliqué en RDC. A ce jour, le gouvernement a fixé le SMIG à 14 500 FC, a-t-on noté.  ACP/C.L.

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