Kinshasa, 24 mai 2023(ACP)- La solution paysanne est la seule voie durable pour augmenter la production du maïs en République démocratique du Congo, a affirmé mercredi, Mme Espérance Nzuzi Mwaka présidente de la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC).
« L’agriculture familiale peut nourrir la RDC, si elle est soutenue », a dit Mme Espérance Nzuzi Mwaka au nom des autres membres du Conseil d’administration de la structure faîtières des producteurs agricoles du Congo.
« La RDC devra faire de l’agriculture, un enjeu stratégique pour son développement », a-t-elle ajouté, soulignant que face à la carence récurrente de la farine de maïs dans le Katanga et le Kasaï.
Et pour concrétiser la vision du Président Tshisekedi « La revanche du sol sur le sous-sol », la présidente de la CONAPAC a estimé que les mines devraient soutenir la promotion du secteur agricole à partir des redevances minières.
« De gros moyens sont engloutis dans des projets agricoles à faible impact sur la vie des communautés faute d’un suivi et d’un contrôle citoyen », a laissé entendre Mme Nzuzi qui a émis le vœu que le gouvernement et ses partenaires mettent en place des projets inclusifs où des communautés ne doivent pas être considérées comme des bénéficiaires mais des acteurs majeurs de ces projets à tous les niveaux du cycle de ces projets.
A ce sujet, M. Freddy Mumba a révélé l’existence d’un Observatoire de la CONAPAC qui va permettre d’analyser l’impact de tous ces programmes qui sont mis en place par le gouvernement dans le secteur agricole, afin de réfléchir sur les approches qui sont utilisées.
« Que le gouvernement nous associe à toutes les réflexions pour voir comment orienter différents financements notamment les 20 millions affectés pour les agriculteurs, particulièrement les petits producteurs », a-t-il souhaité.
M Simplex Malembe, chargé du programme et plaidoyer chez CONAPAC, a quant à lui, expliqué la nécessité pour la RDC de se mettre rapidement en ordre par rapport à la loi OHADA, en mettant en place une loi capable de promouvoir les coopératives agricoles au lieu de les étouffer avec des pratiques inefficaces qui bloquent le mouvement coopératif contrairement aux autres pays d’Afrique.
La Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo a fait remarquer qu’il est plus urgent de sécuriser les milieux ruraux et les bassins de production pour éviter l’insécurité alimentaire, en plus d’un programme d’urgence pour venir en aide aux milliers des déplacés internes. Elle regroupe près de 500.000 ménages agricoles et lutte pour un mouvement paysan fort, professionnel, solidaire et prospère. ACP/ KHM