Kinshasa, 29 mars 2022 (ACP).- Le tarif de transport en commun pratiqué sur les artères de la ville de Kinshasa est actuellement sujet de spéculation au double de la part des transporteurs des bus, taxis-bus et taxis par rapport à l’ancien tarif fixé par l’hôtel de ville de Kinshasa, causant ainsi un manque à gagner au panier de la ménagère de plusieurs foyers de la ville de Kinshasa, a constaté l’ACP au cours d’une ronde effectuée mardi à Kinshasa.
Le prix d’une course dépend de l’humeur du chauffeur et son convoyeur surtout à des heures de pointe.
Partout à Kinshasa la course qui coûtait 500 (cinq cents francs congolais) FC est passé au double, celui de 700 (sept cents) FC à 1.500 (mille cinq cents) FC voire même 2.000 (deux mille) FC.
Les usagers de ces moyens de transport ont des difficultés pour joindre la ville selon que l’on vient de Matete, Lemba, Rond-point Ngaba, Kingasani, Masini pompage ou Delvaux.
Les chauffeurs compliquent la tâche pour atteindre le centre-ville, soit ils descendent les passagers sur le rond-point huilerie pour ceux qui viennent de Lemba, Matete Kingasani ou Masina.
La course en mini-bus est fixée à 1.500 FC et le taxi à 2.000 FC la journée et la nuit à 2.500 FC.
Sur l’axe de pond Matete à Sonas (Gombe) la course coûte 1.500 FC contre 700 FC par le passé.
Les passagers qui viennent de Pompage, Delvaux et Université pédagogique nationale s’arrêtent au rond-point Mandela pour un coût de 1.000 FC et au même prix pour ceux qui viennent de magasin Kintambo hôtel de ville.
En effet, ces chauffeurs profitent surtout de la demande en transport à des heures de pointe, soit dans les premières heures de la journée et les dernières heures de la soirée, et pendant la tombée des pluies pour exagérer le tarif de transport en commun sans tenir compte des normes qui régissent le transport en République démocratique du Congo.
Le changement des mentalités mis à l’épreuve
La population de la ville de Kinshasa, qui assiste avec impuissance au comportement déviant des chauffeurs, en appelle aux animateurs de ce service de changement des mentalités mis en place par le Président de la République Félix Tshisekedi, de passer à l’action.
Le changement des mentalités, souligne-elle, est un vaste programme de sensibilisation et d’éducation civique initié par les autorités afin d’inculquer à toute la population congolaise le civisme pour rectifier leur façon d’agir, de penser ou encore de s’exprimer.
Elle déplore le fait qu’à la place d’appliquer les justes prix, les Congolais persistent dans les actes d’incivisme en commettant des crimes économiques sans être inquiétés par les autorités du pays.
ACP/ODM/OB/Thd/KMT