Bukavu, 20 mars 2021(ACP).-Le Sud-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo regorge un ensemble des sites et attraits touristiques dont la mise en valeur s’impose pour la promotion de l’industrie touristique dans le milieu.
Cette entité, issue du découpage territorial de l’ancien Kivu en 1988, dispose d’un potentiel touristique impressionnant à exploiter.
Le ministre national du tourisme, Yves BUNKULU ZOLA a apprécié le potentiel touristique de la province du Sud-Kivu lors des cérémonies marquant la journée mondiale du tourisme, le 27 septembre 2020 à Idjwi.
La division provinciale du tourisme a récemment inventorié 111 (cent onze) sites et attraits touristiques dans son ressort, précisant qu’à part le parc national de Kahuzi Biega, certains sites demeurent au stade d’attraits touristiques et qu’à ce titre, sont visités gratuitement.
L e chef de division provincial du tourisme, Nestor Mwezezo SAMITAMBA a cité à titre indicatif, le village d’enfant S.O.S de Karhale situé sur la colline surplombant la ville de Bukavu, à partir duquel, l’on à une vue panoramique sur le lac Kivu.
Tel est le cas aussi du mausolée érigé à proximité de la cathédrale notre dame de la paix, d’une architecture unique en son genre. Ce mausolée abrite les corps de trois anciens archevêques de Bukavu, chef-lieu du Sud Kivu.
En dehors de Bukavu, il y a des merveilles de la nature notamment la biodiversité du parc national de Kahuzi Biega, les sources thermales de Mayuza et de Nyangezi, le centre de réhabilitation des primates de Lwiro, l’île d’Idjwi, les grottes de Shabunda pour ne citer que ces sites-là.
L’ile d’idjwi, seconde destination touristique après le PNKB
Le coordonnateur de la société civile environnementale, Josué HARUNA SEFU, interrogé par l’ACP, plaide pour l’aménagement des sites et projets à Idjwi, pour faire de cet archipel au milieu du Lac Kivu, la seconde destination touristique après le parc national de Kahuzi Biega. Ce dernier, créé en 1970, demeure le seul endroit au monde où il est possible pour les touristes d’observer le gorille de Grauer, autrement dit gorille de la plaine.
L’île d’Idjwi quant à elle offre un paysage de toute beauté avec un relief accidenté présentant des massifs montagneux et des collines entrecoupées des vallées aux pentes raides, signale-t-on. Idjwi est la plus grande ile du lac Kivu qui compte plus d’une centaine d’autres îles. Les eaux profondes de ce lac contiennent une grande quantité de gaz méthane.
La réserve naturelle d’ITOMBWE, autre site touristique
Elle est créée par l’arrêté ministériel n°038/CAB/MIN/ECN-EF/2006 du 11 octobre 2006, a rappelé Mme Germaine BUHENDWA, cheffe de site de R.N.I.
Elle a fait remarquer que le tourisme n’est pas encore développé dans la RNI. Actuellement la réserve est constituée d’une zone unique de gestion. Mme Germaine BUHENDWA a précisé que l’aire protégée d’Itombwe est repartie en 3 zones notamment une zone intégrale, où seule la recherche scientifique est autorisée, une zone tampon dite de « gestion durable » large de 3 km entourant la zone tampon et une zone d’usage multiple comprenant des zones d’habitation, des zones agricoles, des zones agropastorales et autres zones à reboiser.
La cheffe de site a indiqué que pour le moment, le site n’est pas encore utilisé pour le tourisme. Il y a un travail d’élaboration de la cartographie qui est en cours ainsi que l’étude socio-économique sur la RNI. Elle a ajouté qu’il faut un travail d’habituation de gorille à la vie humaine avant toute activité touristique.
La cheffe de la RNI a mentionné certains défis à relever notamment le projet la réhabilitation de l’axe-Bukavu-Mwenga sur la RN2 et des anciennes routes. Promouvoir le tourisme pour booster le développement socio-économique
Dans une étude portant sur les possibilités de valorisation des attraits touristiques dans la ville de Bukavu, l’auteur de la publication, Odette IRANGI LUSHAYIRE rend compte des résultats de l’enquête menée sur le sujet.
Elle fait des recommandations pour la valorisation des attractions touristiques et pour promouvoir le secteur , l’auteur recommande notamment d’initier des conférences débats dans le monde universitaire en y associant des professionnels du tourisme, la réhabilitation des sites et/ou des attraits touristiques longtemps oubliés, la diversification des produits touristiques et l’implication des privés dans le secteur du tourisme, en plus de l’intégration de l’enseignement du tourisme dans le programme de l’enseignement congolais.
Pour la relance du secteur
Le ministre du tourisme a annoncé lors de sa mission à Idjwi la décision pour la relance du tourisme, durement frappé par les effets de la pandémie de covid19.
C’est dans cette optique que le gouvernement congolais a adopté le plan d’urgence de la relance du secteur touristique post-conflit.
Ce plan d’urgence met l’accent sur la promotion et le développement du tourisme domestique. Déjà en avril 2021, il s’agit du lancement de la campagne du tourisme scolaire sur l’ensemble du territoire national, tel que décidé lors du premier salon international du tourisme organisé en décembre 2020 à Kinshasa. ACP/CL/KJI