Trois questions à Donat Lenghu Mpeya, président de la corporation professionnelle des changeurs manuels de la RDC (COPCAM)

Kinshasa, 27 janvier 2025 (ACP).- La stabilité du taux de change, un indicateur de la croissance et de la stabilité économique, a été évoquée par la population de la République démocratique du Congo lors de la tournée du président Félix Antoine Tshisekedi en provinces.

De la province de la Tshopo à celle du Kasaï, constituant la sixième étape de sa tournée, la population congolaise avait demandé à Felix Antoine Tshisekedi de baisser le taux du dollar américain par rapport au franc congolais afin d’améliorer les conditions sociales de la population, devenues précaires et intenables.

A cet effet, la rédaction de l’Agence congolaise de presse a saisi l’opportunité pour échanger avec la corporation professionnelle des changeurs manuels à travers les trois questions pour connaitre les réalisations par rapport aux recommandations du gouvernement en la matière.

M. le président, l’année 2024 vient de s’achever depuis le 31 décembre 2024. Quel bilan faites-vous de la COPCAM ?

L’année 2024 a été riche en événements sur l’évolution du marché de change. Par rapport aux six points du discours du président de la République, Chef de l’État,  à qui nous rendons nos vibrants  hommages, deux points faisaient l’objet de notre préoccupation en tant acteurs majeurs de  la stabilité du taux de change et la protection du pouvoir d’achat de la population.

Nous ne sommes pas encore satisfaits parce que nos objectifs ne sont pas encore atteints. Nous envisageons  la structuration des places financières pour la formalisation de l’économie. La réalisation de cet objectif demande un engagement de tout le monde à savoir l’Etat et les praticiens pour asseoir les fondements dans le but de bâtir une économie stable, durable du franc congolais pour qu’il ne soit pas vulnérable face aux monnaies étrangères.

A cet effet,  la COPCAM est une vision innovante, un cadre d’accès à la richesse et un instrument à vocation locale qui a pour mission de défendre la monnaie nationale, réduire la vulnérabilité sur les marchés de change. Malheureusement, nous n’avons conquis que Kinshasa.

Comment comptez-vous atteindre ces objectifs ?

Pour l’année 2025, les gens doivent changer les mentalités afin de connaître et comprendre comment naviguer dans la saison de cet écosystème financier mondial qui exerce un pouvoir influent sur  notre système financier local par les recommandations qu’il édicte, lesquelles s’appliquent avec effets immédiats sans tenir compte des réalités de  l’économie locale.   

La vitesse de croisière avec laquelle les choses évoluent, s’avère important de nous  adapter aux contextes actuels d’un bon système économique stable et durable qui garantit le pouvoir d’achat de la population.

C’est ainsi que des moyens financiers et un sens humain de l’économie en ce temps doit être notre préoccupation.

Les cambistes sont des patriotes congolais qui défendent la valeur de la devise nationale sur le marché, ils créent les emplois et ils payent les impôts.

Nous avons  besoin de bénéficier de plusieurs avantages pour baisser le taux de change, parce que nous avons le pouvoir de le faire et de développer notre secteur pour un impact socio-économique positif.

Quelles sont des projections et perspectives pour l’année 2025 en cours ?  

Nous, peuple congolais, surtout de la profession des changeurs manuels,  avons  le pouvoir de faire baisser le taux de change en travaillant dans la vision du Chef de l’État. Pour y arriver, nous devons être  disciplinés tout en ayant la détermination et le courage d’asseoir notre profession en tenant compte de nos réalités et non subir l’influence des institutions financières internationales qui ne s’adaptent pas aux réalités du contexte économique congolais. ACP/JF

Fil d'actualités

Sur le même sujet