Trois questions à Jean Claude Katende , président de l’ASADHO

La Coalition  « Publiez ce que vous payez », à laquelle fait partie l’ASADHO, a organisé le 26 juillet dernier, à Kinshasa, en République démocratique du Congo un atelier sur la divulgation des contrats miniers en RDC.

Se confiant à l’ACP, à ce sujet, Le président de l’ASHADO, Jean Claude Katende, a indiqué que la divulgation des contrats miniers est une forme de contrôle citoyen sur la gestion et la mobilisation des recettes par les entreprises minières, en partenariat avec le gouvernement. Ce, pour le bien du peuple congolais.

 ACP : Que représente socialement votre structure et quelle lecture faites-vous des contrats miniers signés jusqu’ici entre les opérateurs miniers et le gouvernement congolais ?

Jean Claude Katende: En ce qui concerne notre structure, la coalition «Publiez ce que vous Payez », a été mise en place par les organisations de la Société civile auxquelles nous appartenons pour répondre à un besoin à l’époque, en 2006, d’accompagner l’initiative de transparence des industries extractives (ITIE-RDC).

L’objectif principal est de permettre aux citoyens de savoir ce qui se passe dans le secteur et le rôle que jouent les  revenus générés dans le secteur extractif notamment le pétrole, le gaz, et les mines. Il s’agit au finish d’ouvrir un débat citoyen entre eux et avec l’Etat.

Socialement, notre organisation a participé au développement, dans le cadre de l’ITIE, au débat sur l’ensemble des questions qui se posent dans le secteur minier et  dans les communautés qui sont notamment liées aux dépenses sociales en ce qui concerne toutes les œuvres que des entreprises réalisent en faveur desdites communautés.

Pour atteindre cet objectif, la Coalition « Publiez ce que vous payez » a formé les journalistes, soit environ 350 à 400 chevaliers de la plume à travers toute la République sur des questions liées aux ressources naturelles.

Nous pouvons nous satisfaire du fait que la grande partie de ce contrat est publiée mais il reste encore beaucoup à faire.

ACP : Pourquoi, selon vous, doit-on divulguer les contrats miniers ? 

Jean Claude Katende : On doit divulguer les contrats miniers, parce que ceux qui signent ces contrats, particulièrement les ministres sont des mandataires. Les ressources naturelles de la RDC appartiennent aux citoyens congolais, les mandataires qui sont nos autorités, quand ils signent les contrats, ils ont l’obligation de pouvoir les mettre à la disposition des citoyens qui sont les propriétaires des ressources naturelles.

.La deuxième raison, c’est pour renforcer la confiance entre les communautés et le gouvernement.

ACP : Tels que ces contrats miniers sont conçus présentement, quelle chance donnez-vous à leur avenir au pays et pourquoi?

Jean Claude Katende : Il y a des contrats importants comme celui de Sicomines, TFM. Ces contrats ont fait l’objet d’une revisitation et donne présentement un peu plus d’argent à la RDC, après discussions entre le groupe d’entreprise chinoise et le gouvernement de la RDC. Il y a une commission qui a été mise en place pour revisiter ce contrat au profit de la RDC en termes de fiscalité.

Quant à l’avenir, celui-ci dépendra de la politique ou de la vision que le gouvernement de la RDC se fait du secteur extractif, particulièrement du secteur minier.

ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet