Tshopo : la hausse  de prix du carburant engendre une  tension sociale à Kisangani

Kisangani, 25 décembre 2023 (ACP).- Une forte tension sociale a été observée lundi, jour de nativité, dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, au Nord-est de la République démocratique suite à la hausse continue de prix du carburant, a constaté l’ACP.

« Le prix du carburant est passé   de 3.400 FC  à 17.000 FC. Un  gobelet de haricots coûte actuellement  7.000 FC.  C’est du jamais vu à Kisangani », a déclaré l’un des  jeunes contestataires, dans la commune Kabondo.

Dans leur mouvement de contestation, les jeunes gens ont bloqué  le passage sur les principales artères des  différentes communes  de la ville,  empêchant ainsi les engins auto moteurs de circuler. Du coup, le transport des personnes  et de leurs biens pendant cette journée festive de Noël a été fortement perturbé.

Sur leur parcours, les contestataires  ont vandalisé  les étalages des revendeurs d’essence appelés communément « Kadhafi», accusés  d’être de mèche avec les tenanciers des stations-services. Les usagers de route qui semblent s’opposer au mouvement  se sont  retrouvés avec des pneus des véhicules dégonflés par ces jeunes qui se cachaient à l’approche des forces de l’ordre. Cherchant de rétablir de l’ordre, des policiers  se voyaient obligés de tirer  des coups de sommation en l’air  à certains endroits.

Certains observateurs ont estimé que cette situation pouvait être gérée et  évitée en amont par les autorités compétentes de la province, en procédant  notamment à  la réhabilitation de la route nationale numéro quatre (RN 4) actuellement en état de délabrement  avancé, qui ne facilite pas des échanges commerciaux   entre Kisangani et d’autres régions de l’Est du pays, qui ravitaillent le chef-lieu de la Tshopo en plusieurs produits alimentaires et en carburant.

D’autre part, ils ont souhaité que les  prix des carburants et autres soient fixés par le gouvernement provincial pour  mettre la population à l’abri de  la spéculation.

Cette tension sociale a commencé  le week-end dernier, à partir duquel les  conducteurs des motos et des véhicules  assurant le transport en commun ont commencé à former des files d’attente devant les stations-services de Kisangani. ACP/KHM/KKP

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