Kisangani, 05 juillet 2024 (ACP).- Une coopérative s’est lancée dans l’amélioration d’ici 2025 de la qualité du riz dans la province de la Tshopo, (nord-est de la République démocratique du Congo), en vue de le commercialiser dans d’autres provinces et en Ouganda, a appris vendredi l’ACP au cours d’un entretien.
« Nous sommes en train de travailler pour l’amélioration de la qualité de riz que nous produisons, en éliminant les cailloux, les poussières et les morceaux de bois qui s’y trouvent de sorte que nous puissions le commercialiser dans d’autres provinces et même à l’extérieur du pays », a déclaré Kwadratus Muganza, président de l’Union paysanne pour le développement de Kisangani (UPDKIS).
Selon lui, « la structure travaille également dans l’amélioration de l’emballage. Les cibles premières pour l’expérimentation de ce projet baptisé ROSCA ont été les territoires de Banalia et Bafuasende ».
Appuyé par les ONG belges RIKOLTO et TRIAS, l’expérience enregistrée par l’UPDKIS sera élargie sur les restes des territoires de la province de la Tshopo, a indiqué la source.
« Aujourd’hui, les provinces de Nord-Kivu et de l’Ituri sont plongées dans la guerre. C’est à Kisangani qu’elles viennent s’approvisionner en riz, en échange des haricots et poissons salés. Même chose pour les Ougandais. Nous avons trouvé cela comme une grande opportunité de développer à l’interne la qualité de riz de grande consommation et de table, afin de promouvoir la filière riz de la Tshopo », a souligné Kwadratus Muganza.
A l’en croire, ce vaste projet n’aura aucune conséquence négative sur le besoin réel de la consommation de riz de la population de la Tshopo, d’autant plus que, la province est régulièrement ravitaillée par celles provinces de Mongala, de Bas-Uélé et de Haut-Uélé.
Il ressort des études menées par des experts que le besoin réel de la population de la Tshopo est estimé à 200.000 tonnes de riz par an, alors que cette province produit aux alentours de 150.000 tonnes. Le déficit est comblé par les provinces de Mongala, de Bas-Uélé et de Haut-Uélé.
Le projet Rosca, a-t-il renseigné, vise non seulement à améliorer la qualité de riz, mais aussi à migrer vers la culture de riz de bas fond que l’on peut récolter quatre fois par an.
« Nous demandons au prochain gouvernement provincial de la Tshopo de mettre dans sa priorité, la réhabilitation des routes de desserte agricole de cette province, estimées à 1.200 km, en vue de redonner à la Tshopo sa renommée de grenier agricole de la République démocratique du Congo », a-t-il dit en relevant que la pensée doit aussi être tournée vers le curage des cours d’eau pour faciliter la fluidité des trafics des produits agricoles. ACP/C.L.