Kinshasa, 03 mars 2021(ACP).-Le projet de développement de la riziculture de Masina (PDRM) a réussi à construire, au profit des riziculteurs, 1 (un) km de digues et 4 (quatre) centres des aires de séchages ainsi que 4 (quatre) hangars de stockage sur le site, a indiqué à l’ACP, M. Alphonse Motomungu, cadre du Bureau central de coordination (BCECO), lors de son intervention à la 3ème édition du séminaire agricole de Kinshasa (SAKIN) qui s’est tenu du 1er au 2 mars à Kinshasa.
M. Motomungu qui présentait l’état des lieux dudit projet après sept ans d’existence, a indiqué qu’il évolue normalement à la satisfaction des riziculteurs qui augmentent en nombre. Ces producteurs, a-t-il fait savoir, sont encadrés par les experts des ministères du Développement rural et de l’Agriculture.
Il a indiqué que le PDRM a été lancé en vue, non seulement d’intensifier les périphériques irrigués par l’aménagement et la création des nouvelles parcelles agricoles ainsi que la mise sur pied des nouveaux réseaux d’irrigation et de drainage mais aussi d’augmenter le nombre de producteurs de riz. Il a déjà aménagé près de 725 (sept cent vingt-cinq) hectares de terres agricoles, et 30 (trente) km de pistes agricoles. Le site de Masina, a-t-il ajouté, produit 3,2 tonnes de riz par hectare.
Pour rappel, Le projet de développement de la riziculture de Masina est implanté à environ de 25 Km du centre-ville de Kinshasa, précisément sur le site agricole de Pool Malebo. Il est financé notamment par la Banque arabe pour le développement en Afrique (BADEA) à hauteur de 10.000.000 (dix millions) USD ; le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) pour un montant de 5.000.000 (cinq millions) USD ainsi que par le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) pour 2.000.000 (deux millions) USD, soit une enveloppe totale de 17.000.000 (dix-sept millions) USD. Le projet comprend deux composantes à savoir, les travaux de génie civil et annexes ainsi que l’appui à la production agricole.
Les jeunes agronomes invités à initier des micros entreprises
Le président de l’organisation non gouvernementale dénommée « Agro développement », José Lumanya, a pour sa part invité, au cours du même séminaire, les jeunes agronomes regroupés au sein de sa structure, d’initier non seulement des micro-entreprises visant la mise en œuvre des projets et programmes pour une autonomie financière, mais aussi des microcrédits capables à créer des emplois susceptibles de générer des revenus.
Selon lui, l’usage des produits-bio comme intrants dans la production agricole, nécessite des initiatives locales en vue d’atteindre les objectifs de développement durable. Il s’agit de préconiser l’agriculture durable, d’assurer la sécurité alimentaire et améliorer la nutrition en éradiquant la faim d’ici 2030.
M. Lumanya a, à l’occasion, rappelé l’initiative d’un jeune agronome béninois qui a réussi à transformer des graines de «neem» (un arbre aux nombreuses vertus), en engrais de «neem» et en plasticide-bio, créant ainsi la bio phyto, avant de faire remarquer que des nombreux agriculteurs qui utilisent ces produits depuis 2016, se sont déclarés satisfaits de la protection de leurs sols et de leur santé. ACP/Kayu/KJI