Une Agence internationale appelle le service national des coopératives  à se structurer

Kinshasa, 26 mai 2024(ACP).- Le Service national de coopératives et organisations paysannes (SNCOOP) a été appelé samedi à Kinshasa, en République démocratique du Congo à se structurer pour vivre au quotidien avec les paysans, lors de la clôture d’un atelier sur l’état des lieux  des outils techniques   d’enregistrement et d’immatriculation des sociétés coopératives.

« Nous avons exhorté le Service national de coopératives et organisations paysannes (SNCOOP)  à se structurer afin de vivre au quotidien avec les paysans, d’être un service de proximité et de mettre en pratique les recommandations de cet atelier (…) », a déclaré Loochi Muzaliwa, directeur des programmes de VNG-International.

« L’appel a consisté pour le SNCOOP à être un service de proximité de la population paysanne pour rester à l’abri de toute tracasserie administrative et fiscale », a-t-il ajouté.

Cette agence pour la coopération internationale des municipalités néerlandaises, qui est parmi les intervenants à l’atelier, a relevé que le SNCOOP a connu plusieurs difficultés dans son fonctionnement de suite d’un cadre juridique souvent flou et incompris, non seulement par les élites paysannes mais aussi et curieusement par les services étatiques.

M Loochi a fait savoir que cette agence a contribué à l’essor de développement de la RDC dans plusieurs secteurs, notamment dans l’agriculture, les mines et autres cadres de vie.

Il a  recommandé aux agents de SNCOOP de ne pas être des taxateurs mais des animateurs de terrain efficaces devant revitaliser les coopératives et les animés efficacement.

« Le SNCOOP doit se mettre au diapason de la modernité en digitalisant ses services, se défaire de ce carcan archaïque qu’il a hérité de l’époque coloniale  et rajeunir son personnel en assurant une bonne transition entre les doyens et la nouvelle classe montante », a-t-il indiqué..

Loochi Muzaliwa a relevé que le SNCOOP, offre un cadre propre devant garantir une vie meilleure aux populations du monde rural, plus particulièrement les paysans regroupés au sein des sociétés coopératives et autres formes d’organisations paysannes.

Il a  salué les retombées de cet atelier, soulignant qu’il va permettre de mobiliser massivement les classes paysannes pour participer à la mise en œuvre de la politique gouvernementale et à la vision du président de la République Félix Tshisekedi.

VNG-International est une agence pour la coopération internationale des municipalités néerlandaises. A ce titre, elle partage les expériences en matière de gouvernance locale à travers plus de quarante pays dans le monde. Son rêve est de voir les institutions gouvernementales fournir des services de qualité aux communautés.

Intervenant sur la présentation du consortium Transition pour le développement inclusif dans l’Est de la RDC (TRIDE), le directeur des programmes de « VNG international », Loochi Muzaliwa,  a indiqué que ce Consortium regroupe en son sein des organisations notamment,  » ZOA, AGRITERRA, et VNG international.

Le consortium TRIDE a comme philosophie, la conception de ce projet, notamment, de la crise agraire ; de l’insécurité alimentaire dont 70% de la population de l’Est de la RDC dépend de l’agriculture pour sa substance ; il y a également, des conflits récurrents au Nord et au Sud -Kivu, conflits liés à la terre, qui bloquent le développement du secteur agricole et qui mettent en exergue la manipulation des identités.

Ensuite, la gouvernance patrimoniale, la dégradation des écosystèmes locaux et la gestion de l’eau, la question des barrières illégales et de taxes illégales qui ne favorisent pas le développement des chaînes des valeurs.

Résultats atteints par TRIDE

Dans le cadre de sa mission, Tride a atteint notamment, l’accès négocié et sécurisé à la terre via un processus de dialogue entre parties prenantes à savoir, concessionnaires, petits exploitants de terres, services de l’administration foncière autorité locale.

Cet accès a abouti à des contrats de métayage de longue durée et des contrats de prêts à usage et convention d’utilisation des terres de longue durée. Les agriculteurs qui louent des terres à court terme dans des concessions, ont un accès à moyen, long terme soit 5 ans minimum à ces terres.

Au Sud Kivu, 1026 contrats de métayage à longue durée sont facilités pour le projet, au Sud Kivu pour une superficie de plus ou moins 506 hectares dans les larges concessions en territoire de Kalehe et Uvira, a dit M. Loochi.

Il a également signalé qu’au Nord-Kivu, des processus des négociations avec les grands concessionnaires ont abouti à la mise à disposition de 1109 hectares au bénéfice de 1783 ménages paysans petits exploitants agricoles et dont les conditions négociées sont formalisées par la signature des contrats de location entre les parties. D’une manière générale 2809 contrats de métayage ont été signés entre les petits exploitants et les grands concessionnaires.ACP/

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