UNESCO : la RDC pour le retour du parc Salonga au patrimoine mondial

Kinshasa, 28 juillet 2024(ACP).- La République démocratique du Congo compte plaider lors de la 46ème session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO pour le retour du parc national de la Salonga, dans la province de Tshuapa (nord-ouest de la République démocratique du Congo) à ce patrimoine, a appris samedi l’ACP de source administrative.

« Durant la 46ème session de cette institution internationale, la RDC va présenter au Comité les efforts que ce site en péril a fournis pour qu’il soit réinscrit sur la liste », a déclaré Arthur Kalonji, directeur du Parc national de Kahuzi Biega.

« La République démocratique du Congo compte 5 sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Parmi ces 5 sites, il n’y a que le parc national de la Salonga qui est dans la zone rouge », a précisé M. Kalonji. 

Selon la source, une délégation de la République démocratique du Congo participera à ces assises qui se tiendront à New Delhi en Inde du 21 au 31 juillet pour examiner les  candidatures  d’inscription et l’état de conservation de sites touristiques déjà inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

« Il est question notamment d’examiner les candidatures de 28 sites touristiques pour inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et l’état de conservation de 123 sites déjà inscrits », a précisé le directeur du parc de Kahuzi Biega.

Il a fait savoir que le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO est l’un des deux organes de gouvernance de la Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel. Il est composé des représentants de 21 États élus parmi les 195 Etats faisant parties à la Convention.

Ce comité, a dit M. Arthur Kalonji, est chargé de la mise en œuvre de la Convention,  notamment d’examiner les nouvelles inscriptions et l’état de conservation des sites déjà inscrits sur la base des analyses produites par les experts de l’UNESCO et se réunit qu’une fois par l’an en session ordinaire.

Il a expliqué que dans cette plénière, l’examen se fait par catégorie de site : naturel, mixte puis culturel et touristique. Le comité du patrimoine mondial a déjà inscrit 1.199 sites touristiques dans 168 pays sur la liste du patrimoine mondial  de l’UNESCO.

Beaucoup d’efforts doivent être fournis pour faire sortir la RDC de la liste rouge ou de la liste de sites en péril, tout en soutenant notamment la préservation, la promotion des valeurs des sites, la bonne gestion, l’augmentation des couvertures des patrouilles, le recouvrement de l’intégrité territoriale, l’amélioration des relations avec la population riveraine aux parcs etc.

M. Kalonji a souligné qu’avec toutes les potentialités et les atouts dont regorge la RDC, « nous pouvons  contribuer de manière très positive à l’amélioration des conditions de vie des communautés locales, ainsi qu’au développement socio-économique durable du pays »

Le directeur de la  Réserve de la faune à Okapi (RFO) fera partie de cette délégation. La RFO est une réserve inscrite déjà  sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, dans la forêt de l’Ituri, (nord-est de la République démocratique du Congo), près des frontières avec le Soudan et l’Ouganda.

L’objectif de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

L’objectif de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO est de s’assurer qu’elle reflète bien la diversité culturelle et naturelle des biens de valeur universelle exceptionnelle d’un pays. Le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a commencé la session en 1994, avec comme but  l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, qui est un facteur de rayonnement touristique et de développement pour la ville, pour un pays  et ses environs.

La vocation d’une inscription sur la liste du patrimoine mondial n’est pas liée à un projet de développement touristique. Cependant, cette reconnaissance est un facteur d’attractivité pour le territoire et son rôle est d’élaborer des critères de sélection pour l’inscription des biens sur la liste du patrimoine mondial et de rédiger des Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial.

Ceci en établissant, entre autres, les principes de suivi et de rapport pour les biens de la liste. ACP/C.L.

Fil d'actualités

Sur le même sujet