Kinshasa, 10 mai 2023 (ACP).- L’accélération du processus de mise en œuvre de la Zone économique de libre-échange continental (ZLECAF) a été encouragée en République démocratique du Congo pour faciliter les échanges commerciaux avec les pays membres de l’Union africaine.
« Nous encourageons les autorités nationales à accélérer le processus de mise en œuvre du projet ZLECAF en RDC, compte tenu de ses avantages commerciaux au niveau régional. Sa mise en œuvre va permettre une meilleure intégration du pays, parce que ça facilitera les échanges commerciaux entre notre pays et les pays membres de l’Union africaine », a déclaré M. Moïse Balagizi en son nom et au nom de son collègue Ezaie Muhindo, tous membres au Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (ECOSOCC-UA), à l’issue d’une audience leur accordée mercredi, par le 2ème vice-président de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), le révérend Milenge Mwenelwata.
Il a souligné que la ZLECAf constitue un important levier pour renforcer les capacités de production de la RDC et libérer son potentiel commercial.
M.Balagizia a ajouté que la ZELECAF offre la perspective de générer des opportunités de transformation à plus forte valeur ajoutée pour cet Etat de plus de 85 millions d’habitants, qui partage ses frontières avec neuf pays voisins et fait face au défi de la diversification de son économie.
Les échanges entre M. Milenge et les deux membres de l’ECOSOCC ont consisté en la présentation de leur mandat en tant que leader de la société civile, et discuter sur l’engagement de la société civile dans le processus de paix, de stabilité de la région, ainsi que de l’amélioration de la gouvernance globale du pays.
« Notre mandat à L’ECOSOCC donne l’occasion à la population congolaise de s’exprimer devant les organes de l’Union africaine. C’est aussi un mandat qui donne l’occasion à la société civile congolaise de jouer un rôle actif dans l’élaboration de toutes les politiques de l’Union africaine, cela permettra à ce que nous influençons même sur la politique de l’Union africaine afin de contribuer à la paix et à la stabilité au niveau de la région, mais également dans tous les secteurs de la gouvernance globale », a précisé la source.
Un partenariat entre les gouvernements et les segments de la société civile
Créé en juillet 2004 en tant qu’organe consultatif de l’Union africaine, l’ECOSOCC est le mécanisme qui permet de forger un partenariat solide entre les gouvernements et tous les segments de la société civile africaine. Il donne l’occasion à la société civile de jouer un rôle actif dans la définition de l’avenir du continent, en s’organisant en partenariat avec les gouvernements africains afin de contribuer aux principes, politiques et programmes de l’UA.
Le mandat des élus consiste notamment à promouvoir un dialogue permanent entre toutes les composantes de population africaine sur des questions concernant l’avenir de l’Afrique, et établir un partenariat solide entre les gouvernements et toutes les composantes de la société civile, en particulier les femmes, les jeunes, les enfants, la diaspora, les syndicats, le secteur privé et les groupes professionnels.
- Moïse Balagizi et Ezaïe Muhindo avaient été élus membres permanents de la RDC à
- l’ECOSOCC-UA, au cours de la 4ème assemblée générale permanente organisée à Nairobi,
- au Kenya, en décembre 2022.
Pour rappel, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pourrait permettre aux pays africains de faire sortir de l’extrême pauvreté 30 millions d’habitants et d’accroître le revenu de 68 millions d’autres personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour.
Sur les 450 milliards de dollars de gains potentiels, environ 300 milliards proviendraient des mesures de facilitation du commerce visant à lever les freins bureaucratiques et à simplifier les procédures douanières.
La mise en œuvre de la ZLECAf permettrait de mener à bien les réformes de fond nécessaires pour stimuler la croissance à long terme dans les pays africains.
Le champ d’application de la ZLECAf est vaste. L’accord réduira les droits de douane entre les pays membres et traitera d’aspects de politique générale liés notamment à la facilitation des échanges et aux services, tout en englobant des dispositions réglementaires telles que les normes sanitaires et les barrières techniques au commerce. Si elle est pleinement mise en œuvre, la ZLECAf permettrait de réorganiser les marchés et les économies de la région et de stimuler la production dans les secteurs des services, de l’industrie manufacturière et des ressources naturelles. ACP/KKP