14636 cas des VBG répertoriés au Nord-Kivu durant l’année 2023

Goma, 21 mai 2024 (ACP).- Quatorze  milles six trente-six  (14636) cas des Violences basées sur le genre (VBG) ont été répertoriés au Nord-Kivu à  l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) durant l’année 2023, selon le rapport d’une enquête provinciale sur l’exploitation des femmes et filles dans la maison de tolérance, présenté mardi lors d’un atelier  à Goma. « Ces statistiques démontrent que 14636 cas des VBG ont été répertoriés durant l’année 2023 au Nord- Kivu. Les femmes et les filles victimes de ces VBG, pratiquent le sexe de survie pour gagner de l’argent, afin de subvenir à leurs besoins primaires, c’est-à-dire la pauvreté est un facteur favorisant ce phénomène sexe de survie », a déclaré M Justin Mbusa, présentateur du rapport d’enquête.

Selon lui, également consultant  et chercheur, il a fait savoir que « nous avons essayé de mener des enquêtes dans différents territoires et  différentes villes de la province du Nord-Kivu, sur les exploitations et les abus sexuels. L’objectif de ces enquêtes vise à présenter la cartographie, le profil ainsi que les différentes maisons de tolérance à travers la province, les causes profondes qui occasionneraient cette pratique de sexe de survie au Nord-Kivu« .

M. Mbusa a indiqué qu’après les enquêtes,  » on a remarqué que la ville de Goma est à un point culminant où l’on pratique plus le sexe de survie avec comme principales cause: la pauvreté, la guerre, le déplacement de la population vers Goma et le territoire de Nyiragongo.

Aussi, a-t-il poursuivi, « nous avons envisagé des mécanismes de sortie dans l’ensemble en proposant une approche holistique, où dans cette approche, nous pouvons toucher les besoins réels des communautés ciblées en travaillant de commun accord pour savoir réellement de quoi cette population aspire« .

Parmi les grandes recommandations, nous devons amplifier la sensibilisation et la création des Activités génératrices des revenus (AGR) à ces femmes et filles qui pratiquent le sexe de survie pour voir dans quelle mesure nous pouvons minorer le taux de prévalence de ce phénomène dans la province du Nord-Kivu, a soutenu M. Mbusa.

Pour Mme  Prisca Kamala, une des organisatrices,  elle a encouragé les participantes  à mettre en œuvre toutes les recommandations issues lors de ces assises. «J’encourage tous les partenaires à n’aménager aucun effort pour l’aboutissement de ce projet d’éradication du phénomène sexe de survie à la province du  Nord-Kivu ». ACP/

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