Kinshasa, 26 novembre 2023 (ACP).- Le gouvernement de la République démocratique du Congo et à la société civile ont été invités à unir leurs efforts pour lutter contre les violences faites aux femmes et filles, lors du lancement de la campagne de 16 jours d’activisme organisée samedi à Kinshasa.
« Cette campagne invite le gouvernement, les acteurs de la société civile, les organisations des femmes et des jeunes, le secteur privé, les medias et l’ensemble du système des Nations Unis, à unir leurs efforts pour lutter contre ce fléau», a déclaré Adama Moussa, représentant de l’ONU-Femmes en RDC.
« La campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes révèle une importance particulière, celle de galvaniser les efforts des organisations de la société civile visant à prévenir et à éliminer les violences faites aux femmes et aux filles dans le monde » a-t-il ajouté.
« Tous unis », est donc une campagne qui encourage les concitoyens à montrer à quel point, ils sont de cœur pour mettre fin à la violence et surtout à faire connaitre les actions qu’ils mènent pour que ce phénomène cesse. Cette campagne invite les responsables gouvernementaux du monde à expliquer et à investir davantage pour que la prévention soit aussi un des moyens au centre de l’ensemble des stratégies », a indiqué Adama Moussa.
En République démocratique du Congo, a-t-il affirmé, les avancées ont été faites depuis plusieurs années notamment, dans la stratégie nationale révisée de la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre en 2020, la loi numéro 15013 du 1er aout 2015 portant modalité d’application des droits de la femme et de la parité, la campagne ‘’Tolérance zéro’’ qui a été lancée en 2021 et dans la mise en place du Fonds national de réparation des survivants des violences à travers la loi numéro 22065 du 26 décembre fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et réparation des violences sexuelles liées aux conflits.
Il a, par ailleurs, soutenu qu’en dépit de ces avancées, les violences sexuelles ou celles basées sur le genre (VSBG) continuent à se perpétuer. « Nous devons unir nos forces pour que cela cesse, car, aucune violence, sous aucune forme n’est acceptable », a-t- il martelé.
Plus de 736 millions des femmes victimes des violences physiques ou sexuelles dans le monde
Représentant la ministre du genre, famille et enfant, M. Jean d’Arc Kyalu, directeur de cabinet, a fait savoir que selon les Nations Unies, plus de 736 millions des femmes à l’échelle mondiale, ont été victimes des violences physiques ou sexuelles de la part de leurs partenaires au moins une fois dans leur vie.
« La violence à l’égard des femmes et filles demeure une des violences des droits de l’homme la plus répandue dans le monde », a-t-il affirmé, avant de préciser que cette forme de violence a s’est intensifiée dans différents domaines de la vie entre autres, au travail, dans les milieux associatifs et les différentes plateformes en ligne, systématiquement exacerbés par des conflits armés, la mauvaise gouvernance, ainsi que le changement climatique, entraînant diverses vulnérabilités à l’endroit de la femme et de la fille.
« Les VSBG traversent toutes les sociétés et classes sociales. A plusieurs endroits dans le monde, les droits des femmes reculent sous la pression de mouvement des forces et des groupes extrémistes, réactionnaires et radicales », a souligné Jean d’Arc Kyalu.
« Il a est en plus, alarmant de constater que l’engagement des nations dans la lutte contre la violence faites aux femmes et filles reste timide pour ne pas dire extrêmement rare. Les données disponibles l’illustrent ainsi que dans plusieurs pays. A peine 2% de l’aide des gouvernements est consacrée à la lutte contre ces violences et moins de 1% à leur prévention », a-t-il ajouté.
Pour remédier à cette problématique, le directeur de cabinet du ministère du Genre a expliqué que la solution réside dans l’investissement et la prévention avec une résiliation phénoménale des femmes du monde qui luttent pour des sociétés justes, égalitaires et démocratiques.
« Nous devons investir d’avantage dans des organisations des femmes, améliorer la législation, poursuivre le coupable, offrir davantage des services aux survivantes et former les responsables de l’application de la loi », a-t-il conclu.
La campagne de 16 jours d’activisme édition 2023 a pour thème : « Tous unis, investir pour prévenir les violences à l’égard des femmes et filles ».
ACP/C.L.