Kinshasa, 28 mai 2021 (ACP).- La ville de Kinshasa a enregistré deux cent vingt mille (220.000) naissances déclarées dans le délai de 90 jours, durant l’année 2020, a affirmé mercredi, au cours d’un échange avec l’ACP, le chef du bureau des services d’état civil et de la population de la division urbaine du ministère de l’Intérieur (DIVINTER), Me Noël Luenda Mambuene.
D’après lui, ce chiffre qui représente 72% d’enfants enregistrés durant la période précitée, a été obtenu grâce à la souplesse de bon nombre des parents qui ont rempli ce devoir parental, en déclarant leurs enfants dans le délai, au bureau de l’état-civil, avant de rappeler qu’il s’agit là d’une étape indispensable pour obtenir les actes des naissances et autres documents garantissant les droits légaux de leurs enfants.
Ce chiffre, a-t-il ajouté, prouve aussi une amélioration du rendement des services de l’état civil qui éprouvaient encore d’énormes difficultés pour remplir leur mission auprès de la population kinoise.
Me Luenda a précisé que cet exploit est aussi le fruit du partenariat entre son organisation et la Banque mondiale, pour la période de 2019 à 2020, ayant abouti à l’enregistrement de 1.250.000 enfants, par fratrie. Celle-ci consistant à enregistrer un enfant au niveau des écoles afin de remonter jusqu’à leurs frères à la maison.
Efficacité de la méthode d’enregistrement électronique
En outre, Noêl Luenda Mambuene a énuméré d’autres stratégies ayant également contribué à l’amélioration du taux d’enregistrement, principalement la nouvelle méthode d’enregistrement électronique, déjà opérationnelle dans les maternités de quelques communes de la ville de Kinshasa, dans l’objectif favoriser la déclaration rapide des nouveaux nés.
Il en est de même des ateliers de renforcement des capacités des agents recenseurs, le travail en synergie avec les zones de santé, les maternités des différentes communes, ainsi que l’appui des relais communautaires qui figurent parmi les stratégies mises en place par son service pour accroitre le taux d’enregistrement.
Faible taux d’enregistrement de décès dans la capitale
Par ailleurs, Noêl Luenda a noté un faible taux d’enregistrement des décès dans la ville de Kinshasa, en 2019 et 2020 qui, bien que parti de 3 % à 14 %, reflète nullement la situation réelle des disparitions à Kinshasa.
Sur ce, il a recommandé au gouvernement d’envisager des mécanismes efficaces permettant de colleter facilement les déclarations de décès, notamment la mise en place des agents qualifiés dans les hôpitaux et les morgues, les cimetières, afin de prélever les informations de personnes décédées. ACp/Fng/nig