Kinshasa, 05 mai 2023 (ACP).- L’adoption des indicateurs de monitoring du comité des droits de l’homme des Nations Unies, a été mercredi au cœur une réunion de consultation finale de la Maison des Droits de l’homme à Kinshasa, en République démocratique du Congo, renseigne un communiqué de cette structure parvenu vendredi à l’ACP.
« La Maison des Droits de l’homme en partenariat avec le Centre Carter ainsi que le Centre pour les droits civils et politiques, a procédé à l’adoption formelle des indicateurs du monitoring des recommandations du comité des droits de l’homme aux Nations Unies. cette consultation s’inscrit dans le cadre des activités réalisées par les organisateurs pour promouvoir la mise en œuvre des observations finales (recommandations) adoptées par les mécanismes conventionnels des Nations-unies relatif aux droits de l’homme et en particulier les recommandations du Comité des droits de l’homme », a déclaré la coordonatrice de Programme Voix et Leadership des Femmes (VLF), Marie Joséphine Ntshaykolo.
Elle a fait savoir qu’à l’en croire, ladite consultation met un terme au long processus participatif mené tout durant l’année 2022 et va permettre d’officialiser le lancement de ces indicateurs, soulignant que cette réunion est aussi une occasion d’engager le dialogue sur les prochaines étapes permettant de renforcer le monitoring de ces recommandations.
Pour sa part, le directeur du Centre pour les Droits Civils et Politiques (CCPR), une ONG Suisse basée à Genève, Patrick Mutzenberg a affirmé que le suivi de la mise en œuvre des recommandations par le comité des droits de l’homme des Nations Unies doit être muni d’un plan de monitoring et des plaidoiries pour améliorer les cas sur terrain.
« La société civile doit s’imprégner des indicateurs de monitoring pour la mise en œuvre des recommandations faites à la RDC. Nous devons faire des monitoring et des plaidoiries sur la mise en œuvre des recommandations et aussi être en contact avec les comités interministériels », a laissé entendre M. Patrick Mutzenberg.
De son côté, le secrétaire du sous-comité pour la prévention de la torture, haut -commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Joao Nataf, a martelé sur la prévention de la torture et le jugement des responsables.
Il a fait valoir les mécanismes des préventions pour aider les victimes de la torture.
« Dans la recommandation adoptée sur la protection et la jouissance à l’égalité des droits reconnus dans le pacte pour toutes les personnes atteintes d’albinisme, les indicateurs se situent dans la vulgarisation et la mise en œuvre de la loi de promotion et protection des personnes avec handicap et autres groupes vulnérables ; l’adoption d’une loi sur la lutte contre les discriminations et violence y relatives ; la création d’une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur les genres », a expliqué Joao Nataf.
Notons que les centre Carter et celui pour les droits civils et politiques et le Centre carter ont développé, en étroite collaboration avec les représentants de la société civile nationale pour l’adoption de ces indicateurs.
Par ailleurs, une discussion a été engagée au cours de ladite réunion avec les autorités siégeant au sein du comité interministériel des droits de l’homme de La RDC.
Il sied de préciser que grâce à des éléments objectifs, ces indicateurs vont permettre le suivi des progrès réalisés pour mettre en œuvre les recommandations du comité des droits de l’homme. ACP/Kayu