Affaire mariage forcé : des organisations exigent l’élargissement des poursuites judiciaires

Kinshasa, 15 janvier 2024 (ACP).-  Une vingtaine d’organisations de la société civile (OSC) ont souhaité l’élargissement des poursuites judiciaires à toutes les personnes impliquées dans l’affaire d’un pasteur de l’Eglise primitive, lors d’un point de presse, lundi à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

« Nous saluons la réaction des autorités judiciaires qui se sont saisies de l’affaire du pasteur Pierre Kasambakana, alias pasteur Kas, responsable de l’église Primitive avec la sœur Meda. Pour éradiquer ce comportement, nous souhaitons l’élargissement des poursuites judiciaires à toutes les personnes impliquées », a déclaré Me Philippe Ngoyi Wa Menji, représentant des OSC.

A travers le document signé par ces différentes organisations militant pour les droits humains, a-t-il dit, elles ont condamné avec la dernière énergie  » cet acte ignoble qui constitue une violation grave des droits de l’homme’’.

Le pasteur Kas et son épouse  lors du mariage

Selon Me Ngoy, se référant notamment aux textes légaux nationaux interdisant le mariage forcé, la déclaration a fait allusion au Code pénal Congolais en son article 174 f qui stipule que : « … sera punie d’une peine de 1 à 12 ans de servitude pénale et d’une amende ne pouvant être inférieure à 100.000 FC constants, toute personne qui exerçant l’autorité parentale ou tutélaire sur une personne mineure ou majeure, l’aura donné en mariage, ou en vue de celle-ci ou l’aura contrainte à se marier ».

L’article évoqué, le minimum de la peine prévue à l’alinéa premier est doublé lorsqu’il s’agit d’une personne de moins de 18 ans, a-t-il souligné.

Les signataires de la déclaration ont également mis en garde tout auteur des actes pareils au risque de subir la rigueur de la loi, avant de demander à la population de dénoncer tout auteur des actes illégaux.

« Nous témoignons notre soutien et accompagnement aux procédures judiciaires déjà initiées jusqu’à la condamnation de ces bourreaux », a conclu Me Ngoy dans la déclaration. ACP/ODM

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