Appel aux Africains à régler les conflits ensemble sans intervention étrangère

Kinshasa, 18 octobre 2022 (ACP).-  La Professeure de l’Université de Yaoundé 2, Félicité Owono Mfegue, a appelé les Africains à régler les conflits ensemble sans intervention étrangère et à utiliser la conception traditionnelle africaine de règlement de différends, tout en les invitant  à s’entendre eux-mêmes.

 Mme Owono a lancé cet appel, au cours d’une interview avec la presse, à l’issue des travaux de la première édition de la Biennale pour la culture de la paix de la Commission du Comité Economique de l’Afrique Centrale (CEEAC),  sous le thème : « African Peace and Security Architecture (APSA@20): Défis et perspective pour faire taire les armes en Afrique Centrale : Rétrospection et analyse prospective ». « En tant qu’ambassadrice de la paix, je pense que nos civilisations sont inspirées par les cultures de paix, mais je crois qu’elles doivent plus  se responsabiliser qu’évoquer des causes exogènes. « C’est en se victimisant que nous n’arrivons pas à nous entendre parce que des personnes viennent mettre entre nous des ferments de discorde », a-t-elle constaté « Nous sommes une terre bénie. Nous avons l’impression que les ressources naturelles sont une malédiction pour les terres qui ont la chance d’être enfermée et que beaucoup de personnes ont intérêt à ce qu’il n’y ait jamais la paix, à la faveur d’une exploitation informelle des ressources naturelles », a fait savoir Owono Mfegue.

La prof. Owono pense qu’il n’y ait plus des tambours sur ces questions relatifs aux codes miniers des pays, ayant pour  la plupart des  codes qui les  désavantagent et qui font d’eux comme des gardiens des banques qui  profitent aux personnes qui viennent la vider de leurs avoirs.

Elle a, par ailleurs, suggéré que la volonté politique africaine  s’exerce  parce que les Africains sont les seuls à avoir intérêt à ce que leurs problèmes soient réglés, tandis que les autres ont intérêt aux prédations. « L’action de la Communauté économique d’état de l’Afrique centrale (CEEAC) n’est pas une action isolée. Elle se situe en droite ligne de la rédaction de l’agenda 2053 de l’Union africaine (UA), c’est à dire que la CEEAC est une organisation régionale, qui s’identifie par une culture de proximité entre les Etats membres de la sous-région », a-t-elle fait savoir.

La CEEAC, estime-t-elle, doit s’impliquer dans cette dynamique, parce qu’elle est l’espace de la région d’Afrique centrale la plus touchée par des menaces diverses comme le Niger, la RDC, la RCA et les autres pays.

Mme Owono a enfin exhorté les Etats à améliorer les instruments existants et à voir à quel niveau ces instruments n’ont pas produits des effets et n’ont pas été fonctionnels, au lieu  d’en multiplier davantage ou  d’établir une cour de justice. ACP/ODM/CL/Thd/NMM

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