Atelier de formation sur l’implication des clubs de paix des jeunes à l’Est de la RDC

Goma, 22 juin 2021(ACP).-Trente-sept jeunes ont été formés, du 18 au 19 juin dernier, au centre de formation pédagogique Rudolf, sur l’implication des clubs de paix des jeunes à la prévention et à la résolution non violente des conflits à l’Est de la RDC, organisée par la commission justice, paix et sauvegarde de la création, JPSC de la 3ème Communauté Baptiste au centre de l’Afrique, CBCA.

Cette formation a réuni entre autres de jeunes militants des mouvements citoyens, Lucha, Filimbi et MNC ; les aumôniers des écoles encadrant les clubs de paix ; les leaders ou pairs éducateurs des clubs de paix des jeunes ; ceux des associations des ex-combattants impliqués dans le processus DDR ; des jeunes leaders de la jeunesse dans les paroisses de la 3ème  CBCA , les encadreurs des clubs de paix des jeunes et animateurs à la JPSC, acteurs impliqués dans les actions sur le terrain, ont été suffisamment équipés dans le coaching et l’accompagnement.

Animé par Mme Brigitte Mapendo du MDF, experte en plaidoyer, cet atelier avait pour objectif d’amener la cible à maitriser les différentes techniques et stratégie de plaidoyer en vue de les appliquer aux différentes actions de plaidoyer à mener dans la revendication non-violente des droits, a fait savoir, Me Jacques Nzanzu Virikunzira, secrétaire à la JPSC.

Durant deux jours d’intenses travaux théoriques et pratiques, lesquels ont été précédés par une méditation de la parole de Dieu, axée sur le temps de la fin du siècle présent, caractérisé par la perversité.

L’orateur, le Révérend Martin Kilumbiro, représentant légal et directeur du département d’évangélisation et vie de l’église à la 3ème CBCA, a présenté un enseignement biblique tiré de 2Timothée 3 : 14-17. Il a dit à travers ce passage biblique que Dieu nous téléguide à travers des écritures saintes, ainsi avons-nous le devoir de l’écouter, la lire régulièrement, se donner à l’étude de la bible pour bien la comprendre, la méditer et mettre en pratique ce que nous avons lu.

Stratégie visant à influencer la prise de décisions

Après la méditation, les participants avaient droit à un enseignement digne pour bienmener les plaidoyers auprès de cibles  bien identifiés, incarnant le pouvoir visible en vue d’atteindre les objectifs assignés. Mme Brigitte Mapendo avait montré à travers quelques exemples bien choisis, comment réussir son plaidoyer. Ce dernier consistant en différentes stratégies visant à influencer la prise de décisions au niveau local, provincial, national et international. Des actions menées pour faire valoir les besoins et les préoccupations des populations en vue d’induire des décisions pour un changement.

Savoir identifier le problème, autrement dit toucher la plaie du doigt, collecter d’informations, puis passer à l’action, une démarche  du cycle du plaidoyer, pouvant permettre à une bonne élaboration d’une note de plaidoyer à présenter à la cible, a explicité la formatrice.

Pour la partie pratique, les participants ont éclaté en cinq groupes selon les catégories de provenance. Chaque groupe a travaillé sur la problématique de son choix, question d’élaborer une note de plaidoyer à adresser à une cible, travaux passés au crible par tous les participants et dont leurs présentations ont  été appréciés par la formatrice.

Lors de la clôture de ces accises, M. Chebeya du mouvement Filimbi, parlant au nom de tous les participants, a remercié l’organisateur de l’atelier ainsi que le panel pour cette capacitation tant attendue. Il a souhaité que des pareilles rencontres doivent être fréquentes pour leur tranche d’âge.  Cette formation s’explique du fait que l’Est de la RDC vit plus de deux décennies le théâtre de conflits et de violences cyclique en dépit des efforts de la communauté internationale. Raison pour laquelle la grande majorité de jeunes n’ont jamais expérimenté la paix et beaucoup ont été enrôlés et utilisés dans les groupes armés, a explicité Me Jacques Nzanzu Virikunzira.

Le phénomène de banalisation et la juvénilisation de la violence est inquiétant pour la société congolaise, en particulier dans les provinces du Nord et Sud Kivu, ainsi que l’Ituri.

La violence devient de plus en plus le mode d’expression et de résolution de conflits. C’est ainsi que, pour changer la culture de violence, déjà enracinée dans la société, il était impérieux de travailler sur l’éducation à la paix avec les jeunes afin de briser ce cycle infernal, a renchéri Me Jacques Nzanzu. ACP/ZNG/KJI

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