Atelier de sensibilisation des assistants sociaux sur la traite des personnes

Kinshasa, 19 juin 2021 (ACP).- L’Agence pour la Prévention et la lutte contre la traite des personnes (APLTP), a organisé le week-end dernier à Kinshasa, un atelier de sensibilisation des assistants sociaux sur l’identification et le traitement des cas de traite des personnes en général, et en particulier des enfants.

Le coordonnateur adjoint de l’APLTP, Guy Bao Ebamu, a indiqué que l’objectif visé par  cet atelier était de permettre aux participants d’avoir une idée sur les indicateurs de la traite des personnes, les moyens usuellement utilisés par les bourreaux et les finalités de cette pratique inhumaine. Il a, à cet effet, justifié le choix porté sur les assistants sociaux qui est lié à leur proximité avec les victimes de la traite, dans le cadre de leur travail au quotidien dans les tribunaux.

« Dans notre mission, nous avons la prévention. Raison pour laquelle nous avons cette fois-ci choisi de sensibiliser les assistants sociaux qui travaillent auprès des tribunaux des enfants, c’est la particularité de cet atelier. Les assistants sociaux sont généralement chargés de la prise en charge des victimes, de leur encadrement, de leur réhabilitation, ainsi que de leur insertion sociale pour retrouver leurs familles », a-t-il dit.

Quant à Ely Thelot, conseiller technique de l’Organisation internationale de migration (OIM) et l’un des intervenants dans cet atelier, les personnes les plus touchées par ce fléau sont les enfants notamment sous plusieurs formes à savoir la mendicité, le mariage forcé, l’exploitation sexuel et l’enrôlement forcé dans les groupes armés.

« Nous avons pensé qu’il est important que ces assistants sociaux soient formés pour mieux accompagner ces enfants victimes de la traite des personnes. L’OIM accompagne l’APLTP pour que ce travail soit bien fait. Il faut dire aussi qu’avec le financement de l’USAID, il y a des ressources disponibles pour les victimes de la traite. Mais souvent les victimes ne savent pas qu’elles sont victimes », a-t-il souligné.

Pour Sylvain Beya, participant et assistant social chargé de la protection de l’enfant au tribunal de paix de Ngaliema, cet atelier lui a permis d’identifier les cas de traite des personnes parmi multiples dossiers qu’ils reçoivent au tribunal.

Il sied de rappeler que la RDC a pendant plusieurs années été maintenue au niveau le plus bas (niveau 3) du classement mondial de la traite des personnes du département d’Etat américain. Depuis la création de l’APLTP par le président Félix Tshisekedi, la RDC est passée au niveau 2 de cette liste de surveillance du gouvernement américain. ACP/CKM/NKV

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