Kinshasa, 2 Août 2022 (ACP).- La conseillère spéciale du Chef de l’État en charge de la jeunesse et lutte contre les violences faites à la femme, Chantal Yelu Mulop, a organisé mardi à Béatrice hôtel dans la commune de la Gombe, un atelier de validation du projet de loi portant prévention et répression des violences basées sur le genre (VBG) en RDC, dans le cadre de la matérialisation de l’addendum au communiqué conjoint signé entre les Nations-Unies et le gouvernement de la République.
Dans son mot d’encouragement, Mme Yelu Mulop a fait savoir que malgré la volonté exprimée dans la Constitution d’éliminer les violences sexuelles et celles basées sur le genre, de protéger, de sanctionner les abus et les crimes emblématiques, le cadre juridique de la prévention de ces violences ainsi que de la prise en charge holistique du préjudice causé aux victimes s’est révélé lacunaire après plusieurs années d’application des lois.
Voilà pourquoi, a-t-elle indiqué, ce projet de loi prend en compte les difficultés énormes rencontrées par les femmes et les filles afin de faire valoir leurs droits dans la famille, la communauté et la société en vue de leur accession à la paix, à la protection et surtout à la justice.
« C’est la raison pour laquelle, mon bureau a fait appel à vous tous ici présents, honorables députés, experts des différents ministères et des organisations de la société civile, pour qu’ensemble nous puissions apporter nos contributions audit projet et adopter des innovations introduites afin de lui donner un contenu et une forme nécessaire pour une meilleure prévention, protection et prise en charge de toute personne victime d’abus pour que justice soit faite« , a-t-elle souligné, remerciant particulièrement son partenaire l’ONG internationale « CORDAID » pour avoir appuyé la phase de pré-validation de ce projet de loi.
Représentant la directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État, Nicole Buatshia, la conseillère Cécile Meta Kasanda, a indiqué que les violences faites à la femme tout comme la traite des personnes sont des infractions et des actes qui avilissent la femme puisqu’en matière de traite des personnes, la femme et la jeune fille sont des victimes d’exploitation sexuelle.
« Je suis encore heureuse à ce jour, de lancer les travaux de cet atelier afin de relever le standard réglementaire promouvant les droits des femmes qui se soumettent aux conventions auxquelles notre pays a ratifié« , a-t-elle déclaré, avant d’inviter les députés nationaux de soutenir cet avant-projet de loi dans le souci d’alléger les fardeaux des femmes surtout en milieux des conflits.
S’exprimant au nom de la ministre de justice et garde des sceaux, la directrice du cabinet, Me Pélagie Ebeka Mujangi, a signifié que le projet de loi faisant l’objet de ces assises, est un texte important car il s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de réforme de justice qui a érigé en pilier la lutte contre les VBG.
Sur le plan opérationnel, la conseillère du ministre des droits humains en charge de lutte contre les VBG, Linda Lubamba, a par ailleurs signalé que le gouvernement congolais, par le truchement de son ministère, est en train d’implémenter la justice transitionnelle sous l’impulsion du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, qui dès son avènement à la tête de la magistrature suprême, avait martelé sur l’importance d’instaurer un véritable état de droit et de faire de la promotion et de la protection des droits de l’homme son principal cheval de bataille afin de mettre fin à des années de violences de crimes contre la paix et la sécurité.
Il sied de rappeler que ce projet de loi a été lancé par quelques organisations de la société civile entre autres, la Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI), l’Alliance des organisations non gouvernementales pour le plaidoyer et « Journalistes pour les droits humains ». ACP/Kayu/CKM/Thd