Kinshasa, 10 juin 2025 (ACP).- Une trentaine des femmes et filles de la commune de Ngaba, au centre de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) ont bénéficié d’une formation gratuite en perlage pour leur autonomisation, a-t-on appris mardi des organisateurs.
« Par cette activité, nous avons voulu apprendre à la femme à se prendre en charge en apprenant un métier. Nous avons commencé la formation en perlage par le développement personnel, parce qu’il fallait d’abord conduire les femmes à changer leur manière de voir les choses et à les préparer à affronter le monde du travail », a déclaré Patience Tshilomba, chargée des activités à l’ONG « Action pour le développement (AD) ».
Selon Mme Tshilomba, près d’une trentaine des femmes et jeunes filles de la commune de Ngaba ont bénéficié de cette formation pratique consacrée uniquement à la fabrication d’accessoires, sacs, ainsi qu’aux objets de décorations et autres. Mais aussi au développement personnel, à l’éducation financière et au commerce en vue de leur auto-prise en charge. Elle a, en outre déploré le manque d’accompagnement de cette initiative pourtant salvatrice. « Nous n’avons sélectionné que trente femmes à cause de notre faible budget. Nous faisons tout avec nos propres moyens et la formation est gratuite. Tous les matériels utilisés par les formateurs sont mis à la disposition des apprenants », a-t-elle expliqué.
« Les femmes assises autour des tables se consacrent toujours avec enthousiasme, application et motivation aux différentes activités sous l’œil vigilant qui oriente, instruit, encourage et apprécie le travail réalisé par les participantes, et Chaque réussite, chaque objet fabriqué est accueilli avec joie et admiration et considéré comme une victoire pour celle qui l’a produit », a-t-elle ajouté. La chargée des activités de l’ONG « AD » a fait savoir qu’il était important de rappeler à la femme sa valeur, son rôle dans la société et sa contribution dans le développement du pays.
A cette occasion, elle a sollicité un appui financier à cette initiative salvatrice pour les femmes et filles de cette municipalité. « Notre souhait est de former un nombre élevé de personnes, mais nous faisons face aux problèmes logistiques et financiers, nécessitants un appui financier consistant. Ceci ouvrira la porte à bon nombre de participantes, un choix idéal pour combattre l’oisiveté, la dépendance des femmes et les antivaleurs auxquelles d’aucuns font recourt à défaut d’occupation », a-t-elle souligné.
A la clôture de ces assises, une exposition-vente des objets fabriqués a été programmée pour récolter de fonds qui permettront d’organiser une autre formation et donner la possibilité à d’autres femmes d’y participer à la prochaine activité. Toutefois, Mme Patience Tshibola espère qu’au prochain atelier, elle bénéficiera d’un soutien nécessaire pour la réalisation d’autres activités. ACP/