Kinshasa, 16 juin 2025 (ACP).- 100 jeunes vivants avec handicap ont bénéficié d’une formation en entrepreneuriat adapté pour leur autonomisation, a-t-on appris lundi, lors de l’ouverture d’une session de formation organisée à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
« La spécificité de cette formation de six jours, soit du 16 au 21 juin est qu’à la fin du module ou de la formation, les 100 jeunes vivant avec handicap aient une attitude de comprendre ce que c’est l’entrepreneuriat adapté, identifier les opportunités réalisables malgré certains handicaps, (…), analyser l’environnement personnel et local pour détecter les besoins non satisfaits, en vue d’apporter une solution à travers une opportunité d’affaires importante », a déclaré Sarmis Izzia, expert en entrepreneuriat. « Une opportunité entrepreneuriale adaptée est une occasion de créer une activité génératrice de revenus, mais qui doit répondre à plusieurs éléments, notamment à un besoin réel ou un problème réel non résolu dans la communauté. Elle doit tenir compte des capacités, des talents, des contraintes physiques ou sensorielles de la personne qui veut entreprendre. Elle doit utiliser les ressources disponibles ou locales et doit être réalisée dans le contexte local en tenant compte de la réalité du marché et de la demande », a-t-il ajouté.
M. Sarmis Izzia a, à cette occasion, appelé ces jeunes à rester curieux au cours de cette formation. « En ce moment vous devez rester curieux, oser petit à petit et surtout croyez que vous avez de la valeur. C’est ça le plus important. Si vous croyez que vous avez de la valeur, le reste va venir naturellement. On vous demande d’être curieux dans le bon sens et d’oser (…) », a-t-il fait savoir. Cet expert en entrepreneuriat, également vice-président au sein du « Réseau des coachs professionnels en entrepreneuriat du Congo (Recopec) » a révélé aux jeunes ce que sont les sources possibles d’opportunités. « Les sources d’opportunités, ce sont ce qu’on vit, ce qu’on observe, ce que les autres ne font pas bien, ce qu’on sait faire et ce que les gens recherchent (…) En plus de ça, savoir faire une analyse personnelle et environnementale et locale pour détecter les besoins non satisfaits, savoir se poser des questions sur soi-même. Donc, ses talents, limites, ressources et vous sur l’environnement c’est-à-dire besoins, marché, problèmes du quartier », a-t-il souligné.
En outre, cet expert en entrepreneuriat a énuméré les six critères simples qui permettront à ces jeunes handicapés d’évaluer une opportunité. Parmi lesquels, il a cité la faisabilité, l’utilité, la concurrence, ainsi que le coût, le revenu et la sécurité. Il a aussi appris à ces jeunes entrepreneurs comment formaliser une idée en répondant aux six questions à savoir : « Qui ? quoi ? Pour qui ? Comment ? Avec quoi ? Combien ? ». « Les jeunes vivant avec handicap doivent se poser certaines questions avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, parmi lesquelles : 1. Qu’est-ce qui manque ou pose problème autour de moi ? 2. Qu’est-ce que je peux faire malgré ma situation de handicap ? 3. Qu’est-ce que je peux faire malgré ma situation d’handicap ? enfin connaître quels moyens pour se lancer », a expliqué M. Izzia.
Cette première édition de formation en entrepreneuriat a été organisée par le « Réseau des coachs professionnels en entrepreneuriat du Congo (Recopec) », en collaboration avec « l’Association des mamans handicapées chrétiennes et l’ONG Batoto ». Ces assises vont permettre aux jeunes en situation de handicap de repérer et de saisir des opportunités entrepreneuriales adaptées à leurs capacités et context,e afin de favoriser leur insertion économique et autonomie. ACP/