Kinshasa, 08 oct. 2020 (ACP).- La communauté internationale commémore, le 10 octobre de chaque année, la Journée mondiale contre la peine de mort, dont l’édition 2020 sera consacrée au droit à une représentation juridique pour les personnes susceptibles d’être condamnées à mort, a appris, jeudi, l’ACP de la Fédération internationale des associations catholiques pour l’abolition de la torture (FISCAL).
A ce sujet, un forum restreint pour cause de la Covid-19, à l’initiative de cette structure, est prévu dans la commune de Ndjili pour commémorer cette journée.
En ce qui concerne le Réseau des associations de défense des droits de l’homme et des militants abolitionnistes (RADHOMA), une vidéoconférence aura lieu le même jour et un lien sera partagé pour les journalistes disponibles, rapporte la même source.
FISCAL note que sans accès à une représentation juridique efficace pendant l’arrestation, la détention, le procès et après le procès, le droit à une procédure régulière ne peut être garantie, soulignant que dans une affaire où la peine capitale est possible, les conséquences qui peuvent découler d’un manque de représentation juridique effective peuvent n’être rien de moins qu’une différence entre la vie et la mort.
Au niveau national et international, le droit à un avocat en matière pénale est un droit fondamental garanti dans la plupart des Constitutions et des traités internationaux.
Malheureusement, les systèmes judiciaires du monde entier ne parviennent pas toujours à offrir une représentation juridique adéquate aux personnes accusées d’un crime.
Dès lors, et tout en œuvrant à l’abolition totale et le plus rapidement possible de la peine de mort partout dans le monde, et pour tous les crimes, il est crucial d’alerter la société civile et la communauté internationale sur la nécessité absolue qu’à tous les stades de la procédure pénale les personnes passibles de ce châtiment cruel, inhumain et dégradant bénéficient au moins de l’accès à une représentation juridique efficace afin qu’elles puissent éviter cette sentence et, dans le cas contraire, exercer les recours adéquats, soutient la source.
Pour ce qui est de la peine de mort dans le monde en pratique : 106 pays ont aboli la peine de mort pour tous les crimes ; 8 pays ont aboli la peine de mort pour les crimes de droit commun ; 28 pays sont abolitionnistes en pratique ; 56 pays sont rétentionnistes. Les 5 pays qui ont les plus exécuté au monde en 2019 sont, dans l’ordre : la Chine, l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Irak et l’Egypte, rappelle-t-on.
Impact du Coronavirus sur la lutte contre la peine de mort
En début d’année 2020, la pandémie de Coronavirus (Covid-19) a influencé la manière dont la communauté abolitionniste est capable de plaider et de défendre l’abolition.
Des milliers de personnes condamnées à mort ainsi que leurs familles et leurs réseaux de soutien sont laissées vulnérables, alors que les systèmes pénitentiaires et judiciaires du monde entier sont aux prises avec les implications de la crise de Covid-19, conclut la source. ACP/Fng/Zng/ Awa/