Conseil des Nations Unies : une activiste congolaise planche sur les violences sexuelles en RDC

Kinshasa, 1 octobre 2023 (ACP).- La  question des violences sexuelles liées aux conflits dans l’Est de la République démocratique du Congo, a été présentée au Conseil de sécurité des Nations Unies par une activiste congolaise, a appris dimanche l’ACP de son organisation.

« La situation des violences sexuelles liées aux conflits, l’importance de la participation des femmes et jeunes filles dans les efforts de consolidation de paix figurent parmi les points évoqués lors du conseil de sécurité des Nations Unies », a  fait savoir la directrice   exécutive de l’Asbl « Afia Maman », Mme Anny Modi.

Pour Mme Anny Modi , trois provinces dans l’Est de la RDC dont Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu sont confrontées à des niveaux de besoins extrêmes en raison des déplacements de personnes où plusieurs cas des violences sexuelles sont signalés.

« Je note que ces actes de violences, d’abus et d’exploitation sexuelle ne sont pas commis que dans des zones occupées par des groupes armés rebelles, mais presque partout. C’est le cas notamment de Tongo dans le territoire de Rutshuru ainsi que des camps des parages de Goma à Kanyaruchinya et Bushagara », a ajouté Mme Modi.

La Directrice exécutive de l’Asbl « Afia Maman » a également, profité de l’occasion pour attirer l’attention de la communauté internationale sur les conflits intercommunautaires dans les provinces de Tanganyika, Tshopo, et Maï-Ndombe qui ont créé les déplacements des populations engendrant ainsi des besoins humanitaires considérables et des cas de violences sexuelles.

Face à l’ampleur des besoins, Mme Modi, membre du comité stratégique de  « AWLN-RDC », a appelé à une action urgente pour protéger les victimes et garantir leur accès aux soins médicaux et à la justice.

Selon elle, la priorité absolue des femmes et filles est la paix, la sécurité et les solutions durables. « Il est nécessaire de renforcer les initiatives de femmes pour s’attaquer aux causes profondes du conflit et de renforcer la collaboration entre les acteurs humanitaires de paix et de développement en appliquant la résolution 1325 », a-t-elle recommandé.

Mme Mody  également membre de la Synergie des Femmes pour la Paix et la sécurité, a invité le gouvernement congolais à garantir l’effectivité du fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles en conflits.

Elle a, par ailleurs travaillé en tant qu’experte en genre et en droits de l’homme pendant de nombreuses années pour défendre les droits des femmes et des filles en RDC et organisé plusieurs ateliers de formation pour les autorités locales et les forces de sécurité en plaidant en faveur de l’adoption de lois et politiques visant à protéger les femmes contre les violences.

ACP/ KHM

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