Kinshasa, 6 octobre 2022 (ACP).- Une dizaine d’associations de la société civile a salué le message des confessions religieuses, prononcé à l’occasion de la Pré COP 27, selon lequel le Fonds vert pour le climat peut être une alternative à l’exploitation pétrolière, renseigne un document de ces structures citoyennes dont l’ACP s’est procurée une copie jeudi.
Pour ces associations, cette position des hommes de Dieu satisfait les tenants de la thèse de ceux qui prônent pour une modération dans la gestion des blocs forestiers et gaziers et le gouvernement qui tient à mettre sur le marché ces blocs, à travers les accords contractuels. Elles estiment que les deux parties ont tout intérêt à avoir le même entendement sur le dossier.
Ces organisations de la société civile ont fait savoir qu’elles sont actives dans la sensibilisation, la formation et la mobilisation de tous les Congolais, à travers différentes structures notamment la famille, les églises, les écoles, les instituts et les universités qui ont besoin des informations réelles sur la gestion des blocs forestiers et gaziers.
S’agissant dudit message, les confessions religieuses réunies au sein de l’alliance multiconfessionnelle (l’IRI RDC) ont, dans leur note d’orientation adressée aux ministres de l’Environnement de la Communauté des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) présents à Kinshasa, demandé à l’Assemblée plénière de la Pré-Cop 27 de tout mettre en œuvre pour faire bénéficier à la RDC le fonds vert pour le climat afin que le pays abandonne son projet d’exploitation pétrolière.
Les motivations des confessions religieuses
Les confessions religieuses ont affirmé venir renforcer la voix de ceux qui appellent à des protections plus fortes autour de la protection des forêts en tant que stratégie prioritaire contre le changement climatique avant, pendant et après la 27ème Conférence des Parties (COP27) à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC).
« Conformément à l’engagement de plusieurs de nos communautés de foi au désinvestissement dans le secteur des hydrocarbures, nous demandons à l’Assemblée de la Pré-COP27 de faire en sorte que, lors de la COP27, le Fonds vert pour le climat ainsi que les autres mécanismes de la finance climatique permettent effectivement à la RDC d’éviter l’exploitation du pétrole et du gaz dans les forêts, d’éradiquer la pauvreté et d’assurer l’accès universel à l’énergie propre à la RDC », ont-elles déclaré , tout en manifestant leur foi en la nature comme œuvre créatrice de Dieu, un don sacré et irremplaçable et essentiel à la vie sur terre et en rappelant la mission de l’homme qui est celle de garder et non détruire.
Elles ont également admis que les droits fonciers territoriaux des peuples autochtones est un élément clé de la politique climatique, en reconnaissant leur contribution à la lutte contre le changement climatique par le maintien de forêts tropicales intactes ».
La COP27 prévue en Egypte en novembre prochain
Cette rencontre de trois jours, soit du 3 au 5 octobre 2022, a permis aux participants de donner des orientations sur les différentes thématiques qui constitueront l’agenda des débats lors de la COP27, prévue en novembre prochain, à Charm El-Cheikh, en Egypte.
La COP 27 va notamment se pencher sur l’adaptation aux impacts climatiques, la finance climat, les pertes et dommages sur l’environnement, mais aussi sur des questions relatives à la mobilisation des ressources nécessaires devant permettre au bassin du Congo de prendre une part active dans la transition énergétique pour son développement vert et la création d’emplois pour les jeunes.
L’IRI-RDC est une alliance multiconfessionnelle qui s’efforce d’apporter un leadership moral et une action confessionnelle aux efforts visant à mettre fin à la déforestation, rappelle-t-on.
ACP/KHM/ODM/JLL/MMC