Kinshasa, 5 juin 2025 (ACP).- Des élèves filles ont été invitées à découvrir les métiers du journalisme après leurs épreuves, lors d’un entretien jeudi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (Rdc), afin de pérenniser la présence féminine dans ce secteur. « Dans un contexte marqué par l’essor du numérique, où la désinformation se propage rapidement, renforçant le besoin d’une presse responsable et équilibrée, j’invite les jeunes filles à embrasser le métier du journalisme après leurs épreuves, car cette profession a besoin des voix nouvelles, des perspectives des jeunes filles engagées, surtout avec l’essor du numérique », a déclaré Sylvie Bamona, journaliste à Educ TV.
« Nous encourageons les jeunes filles à s’orienter vers le journalisme, un métier jugé noble et libéral. Elles peuvent l’exercer partout où elles se trouvent », a-t-elle ajouté. Selon Mme Bomana, les jeunes filles ont toute leur place dans ce domaine, encore trop marqué par des inégalités de genre. « Raconter le monde, c’est aussi une manière de le transformer.
Il est essentiel que les jeunes filles se sentent légitimes à prendre la parole, à enquêter, surtout qu’elles peuvent aujourd’hui apporter une valeur ajoutée au journalisme grâce à leur maîtrise des outils numériques », a-t-elle indiqué.
« Dans un contexte où l’information circule à grande vitesse et où les fausses nouvelles se multiplient, cette compétence devient un atout essentiel pour garantir une presse moderne, dynamique et crédible. Malgré les nombreux inconvénients liés à la profession, notamment les mauvais traitements infligés aux journalistes dans certaines régions, les arrestations arbitraires ou encore les stéréotypes dévalorisants qui qualifient certaines femmes de « légères », les jeunes filles doivent faire preuve de courage », a-t-elle enchéri. Le journalisme reste un domaine encore largement masculin, notamment dans les postes de décision et les reportages de terrain.
Dans de nombreux pays, y compris en Afrique de l’Ouest, les jeunes filles sont peu nombreuses à envisager cette carrière, souvent par manque de modèles ou de confiance. Encourager les filles à se tourner vers le journalisme, c’est aussi promouvoir une information plus équilibrée, inclusive et représentative de la diversité des voix dans la société, a-t-elle conclu.
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