Des Ongs féminines saluent la décision du gouvernement de condamner le mariage précoce des jeunes filles

Kinshasa, 3 Juillet 2022 (ACP).- Des Ongs de défense des droits des femmes notamment : Femme de valeur (FV), Rien sans les femmes (RSF) et Dignité pour la femme (DF),  ont salué la décision gouvernementale condamnant la pratique du mariage précoce dans certains milieux ruraux de la RDC, s’apparentant à une forme d’esclavage, lors du conseil des ministres de vendredi dernier à Kinshasa.

Pour ces Ongs qui se sont exprimées à travers un mémorandum adressé aux responsables politiques et aux différents partenaires dont l’ACP s’est procuré une copie dimanche, cette prise de position est la matérialisation de la volonté affichée par le Chef de l’Etat de garantir la gente féminine, la détermination du gouvernement de redorer l’image et la dignité de la femme congolaise.

Ces structures féminines ont également indiqué que cette condamnation demeure un point fort qui vient se greffer à des précédentes avancées positives en faveur de la femme dont l’élection récente de cette dernière comme gouverneurs à la tête de quelques provinces et leur part belle réservée dans la loi électorale.

Les filles offertes en mariage en compensation des dettes des parents

Pour rappel, lors du Conseil des ministres de vendredi 1er juillet, l’exécutif congolais a fait savoir que dans certains cas, les petites filles sont offertes au mariage en compensation des dettes de leurs parents.

« Ce qui constitue une forme d’esclavagisme, en dépit des lois et instruments internationaux de protection de droit de l’enfant que la RDC a respectivement promulgué et ratifié tels que la Convention internationale de droit de protection des enfants ainsi que les lois y afférentes », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Dans le compte-rendu du Conseil, le  ministre de la Communication et Médias a fait remarquer que toutes ces pratiques se font en violation totale des lois. « Certaines mesures urgentes doivent être prises pour stopper ce fléau qui gangrène notre société et compromet l’avenir de nos enfants », a poursuivi le ministre Muyaya, qui rapporte que la ministre d’Etat de la Justice a été chargée de prendre les dispositions idoines pour faire respecter les lois en matière du mariage précoce sur toute l’étendue du territoire national.

« Il est important qu’une politique de vulgarisation sur cette thématique soit élaborée et réalisée, plus particulièrement dans les milieux ruraux », a indiqué le porte-parole du gouvernement.

Il a, par ailleurs défini le mariage précoce comme un phénomène social qui a des ramifications sociologiques et culturelles, signalant qu’il découle d’une conception de la société qui attribue à la femme un rôle social qui se limite souvent à la procréation ou aux corvées domestiques.

ACP/CL/Awa/KMT

 

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