Des réseaux de femmes promettent de maintenir la pression jusqu’à la promulgation de la loi électorale

Kinshasa, 10 juin 2022 (ACP).- Des réseaux de défense des droits de la femme,  à savoir, le point focal du mouvement Rien Sans les Femmes (RSLF), le Cadre de concertation de la femme congolaise (CAFCO), ainsi que  la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (Wilpf), promettent  de maintenir la pression  en renforçant des plaidoyers auprès des partenaires et  des actions à mener sur terrain jusqu’à la promulgation de la loi électorale.

Pour ces réseaux dont les points focaux se sont exprimés à travers une conférence de presse co-animée vendredi, le combat doit se poursuivre après l’adoption par l’Assemblée nationale de cette proposition de loi qui a pris en compte la dimension de la parité dans le processus électoral.

« Nous devons mener des actions de lobbying pour que le Sénat qui examine actuellement le texte, le vote, en termes identiques que ceux de la chambre basse avant sa transmission au Président de la république, qui a fait de la parité son cheval de bataille, pour promulgation », ont déclaré ces points focaux.

Des réactions convergentes

Fifi Baka, de RSLF a expliqué : « Nous avons été confrontées à la résistance des députés. Ils ont avancé plusieurs raisons, le fait notamment qu’il leur soit difficile de présenter des listes paritaires dans certains coins du pays. En fin de compte, nous avons proposé une autre reformulation de l’alinéa 3 qui a finalement été adopté ».

Elle a ajouté en se projetant vers l’avenir : « Nous devons capitaliser cet exploit en travaillant davantage pour avoir des femmes engagées et obtenir les résultats escomptés dans le maximum des circonscriptions électorales afin de pouvoir être alignées sur les listes ».

 Annie Matundu de WILF a, pour sa part, reconnu : « C’est un pas important qui vient d’être franchi. Cet alinéa stipule clairement la prise en compte de la représentation féminine. Un élément nouveau dans la loi électorale », a-t-elle souligné, poursuivant : « Nous devons à présent travailler avec des femmes pour qu’elles puissent se démarquer et être alignées sur les listes des partis. Même si cet amendement ne nous rassure pas que nous aurons des listes paritaires, néanmoins les partis qui vont se conformer à cette résolution se verront récompensés ».

De son coté, Evelyne Mbata a estimé qu’au CAFCO, on espère que les partis pourront améliorer la représentativité des femmes.

« C’était une très bonne chose d’avoir la loi sur la parité. Mais jusqu’à ce jour, nous n’avons pas atteint cette parité. C’est aussi une bonne chose d’exempter de la caution les partis qui tiennent compte de la parité mais nous attendons l’effectivité », a-t-elle dit.

Pour rappel, en 2017, le mot paritaire a été supprimé dans la loi et, l’article 13 stipulait   que la non-représentation de la femme ne constitue pas un motif d’irrecevabilité d’une liste. ACP/ODM/RNL/Fmb/SGB/C

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