Élections 2023: l’exposition des images des femmes violentées  dans les réseaux sociaux décriée (organisation féminine)

Kinshasa, 23 décembre 2023(ACP).-  L’exposition des images des femmes violentées dans les réseaux sociaux, pendant le vote en République démocratique du Congo, a été décriée par une organisation féminine, a- t- on appris vendredi dans un communiqué.

Nous, ONG « Leadership de la femme des médias (LFM) avons décrié l’exposition des images des femmes violentées et dénudées  dans les réseaux sociaux pendant le processus des élections 2023 en RDC», a déclaré  Mme  Grâce Shako, coordinatrice nationale de cette structure.

Et d’ajouter: « LFM condamne avec de dernière énergie cette maltraitance de la femme quel que soit le mobile à la base. Le corps de la femme étant sacré, aucune violence ne saurait être justifiée, d’autant plus que les voies de justice existent pour tout différend ou infraction supposée ».

A cet effet, le leadership de la femme des médias a  lancé un appel à une profonde enquête judicature en vue d’interpeller et de sanctionner, sans complaisance, les auteurs de ce comportement barbare et indigne des valeurs sur la femme.

« LFM s’est insurgée contre le sexisme qui caractérise certaines pratiques, pour lesquelles, la femme doit absolument être mises au banc des accusés pendant que les hommes dans les mêmes conditions bénéficient d’une impunité totale», a ajouté la source. Elle a cependant invité tous les acteurs politiques et leurs militants à la tolérance et au bannissement de tout discours haineux et rétrograde, à l’endroit de la femme, a-t-elle indiqué.

Une structure condamne l’attaque d’une femme dénudée sur les réseaux sociaux

Par ailleurs le Réseau des femmes pour l’accès à la parole (RFLAP) a condamné et dénoncé fermement les violences physiques infligées à une femme, à Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï oriental, en République Démocratique du Congo, accusée d’avoir voté pour un autre candidat à la présidence.

 « Nous dénonçons et condamnons fermement ce comportement inacceptable de la population qui l’a agressée et  abandonnée simplement en raison de son soutien politique », a fait savoir au travers de ce communiqué, la coordinatrice exécutive du Réseau des Femmes  pour l’accès à la Parole (RFLAP), Mme  Grâce Israella Kangundu.

  « Le RFLAP s’oppose catégoriquement à de telles attitudes, car elles représentent une menace réelle pour la stabilité du pays et risquent de déclencher des conflits tribaux profonds. Nous invitons les acteurs politiques à jouer leur rôle de leaders responsables, en apaisant leurs militants et en les exhortant à respecter les règles du jeu politique, en prônant la tolérance et le traitement mutuel » , a- t- elle  poursuivi.

Le RFLAP a, à cet effet, exigé des poursuites judiciaires à l’endroit des acteurs de cet acte déshonorant la femme.

 « Nous exhortons les autorités compétentes à prendre des mesures fermes pour prévenir de tels actes de violence et à garantir la sécurité de tous les citoyens. Il est essentiel que les citoyens, quelle que soit leur affiliation politique puissent exprimer librement leur opinion sans crainte des représailles violentes », a  renchéri Mme kangundu. Sur ce, le RFLAP a encouragé la mise en place de mécanisme de dialogue et de médiation pour résoudre les différends politiques de manière pacifique, afin de préserver l’unité nationale et de promouvoir la démocratie.

La protection des droits fondamentaux, y compris le droit à la liberté d’expression et à la participation politique, doit être assurée pour construire une société juste et pacifique, avant d’ajouter que, nous restons engagés envers la défense des valeurs démocratiques , égalité de genre , de la justice sociale et de la solidarité entre tous les congolais, a -t- elle conclu. ACP/

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