Kinshasa, 11 août 2024 (ACP).- Le renforcement de la communication pour relever le taux d’enregistrement à l’état civil a été recommandé à la République démocratique du Congo (RDC), au terme d’un atelier organisé vendredi sur cette thématique par l’Unicef.
« Il ressort en ce qui concerne la RDC, un besoin du renforcement de communication sur la sensibilisation pour relever le taux d’enregistrement de naissance en RDC qui est de 40 % vers un taux meilleur en vue d’atteindre les objectifs du développement durable (ODD) d’ici 2030 », a déclaré, Massamba Diouf, chargé de protection de l’enfant et enregistrement des naissances à l’Unicef. « Nous sommes très heureux pour cette activité qui nous a donné l’opportunité d’échanger sur plusieurs thématiques, notamment l’enregistrement des naissances en RDC et en Afrique », a-t-il ajouté, avant d’insister sur les défis à relever en la matière, la collaboration entre les différents services de l’état et autres.
De son côté, M. Belly Lunanga, chef de Division à l’État civil et point focal national de l’État civil, a, au nom du ministère de l’Intérieur, mis un accent sur la prise en charge des opérations d’enregistrement, d’identification de la population par l’Etat, le soutien financier et technique pour la production, notamment de registre et autres documents importants ainsi que le lien qui existe entre l’enregistrement de l’état civil et l’identification de la population ou l’identité juridique.
Le Fichier général de la population, une référence unique pour l’identification des individus
Par ailleurs, le Fichier général de la population (FGP), est une référence unique pour l’identification des individus, une source unique pour les données utilisées pour la production de tous les titres et documents sécurisés, a déclaré Chantal Lukadi, experte juriste à l’Office national de l’identification de la population (Onip).
« Aujourd’hui nous sommes intervenus sur l’interopérabilité du système de l’état civil et du FGP » qui est un mécanisme d’enregistrement systématique des données individuelles concernant chaque membre de la population résidente d’un pays ou d’une région. Vous savez, le système de l’état civil n’est peut pas marcher seul sans le FGP et vice-versa », a-t-elle expliqué.
Elle a souligné que ce sont les faits de l’état civil qui alimentent le FGP, ces faits sont, entre autres, les nouvelles naissances, les décès et le mariage), car une fois qu’il y a mariage ou naissance, on enregistre à la commune et on délivre une attestation de décès ou un acte de naissance, avant de faire le rapport à l’Onip pour l’enregistrement dans le FGP.
M. Lukadi est revenue sur l’importance de l’identité de la population qui est vraiment primordiale, la définition de la FGP, qui est un système de traitement des données individualisées qui contient les informations biographiques et biométriques relatives à l’identité des personnes physiques.
Pour elle, ce système concerne tout congolais vivant sur le territoire national, tout étranger vivant sur le territoire national, tout congolais vivant à l’étranger, a-t-elle dit.
Cette activité placée sous le thème « Renforcer des liens entre le système d’enregistrement des faits d’état civil, des statistiques y afférentes et le système d’identité juridique grâce à la transformation numérique du service », a connu la participation des acteurs des ministères de l’Intérieur, de la Santé publique, de l’Institut national des statistiques, de l’Office national d’identification de la population (Onip), du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef), des journalistes et autres.
Elle s’inscrit dans le cadre de la Journée africaine de l’état civil, célébrée le 10 août de chaque année visant à sensibiliser le public à l’importance de rendre tout le monde visible en Afrique grâce à un système performant d’enregistrement des faits d’état civil.
ACP/