Kinshasa, 12 Avril 2023 (ACP).- Un atelier sur la sécurité sociale dans un monde numérique inclusif, a été organisé, mercredi à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, en faveur des femmes des établissements et entreprises publiques afin de renforcer leurs capacités sur les acquis issus des conventions internationales.
Réagissant sur le sous thème : « la sécurité sociale dans un monde numérique », la sous-directrice à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Mme Léa, a fait savoir que « Conformément à la Convention 102, la CNSS a déjà pris des mesures pour garantir la population contre certains risques sociaux. Ces risques ne sont entre autres que la vieillesse, la maladie d’origine professionnelle, l’invalidité, l’accident de travail et le décès ».
« J’invite à cette occasion, les femmes travailleuses à connaître vos droits et obligations sur la sécurité sociale pour pouvoir en jouir. Vous devez vous intéresser à la sécurité sociale parce que cela est votre droit. A cela, il faut ajouter l’utilisation du numérique parce que ça vous permettra d’être au même pied d’égalité que l’homme », a-t-elle soutenu.
De son coté, Mme Brigitte Sharadi, syndicaliste au sein de la confédération syndicale du Congo qui a planché sur le sous-thème : « la santé et sécurité au travail », a exhorté ses paires, à mettre en pratique dans leurs entités respectives, les huit axes prioritaires de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF). Il s’agit entre autres de protéger la santé et sécurité fondamentales des travailleurs, reconnaitre la problématique de ces derniers comme relevant des droits humains, garantir l’accès à des installations sanitaires adéquates pour les travailleurs quel que soit leur sexe et éliminer les obstacles empêchant l’égalité d’accès des femmes à des emplois décents dans un secteur majoritairement masculin.
Pour sa part, Mme Maguy Mujinga, directeur à l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) qui a mis en exergue, l’égalité de sexe dans un monde digital inclusif, a encouragé les femmes à utiliser les nouvelles technologies de l’information et de la communication car, elles contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) en citant particulièrement l’ODD9 : « Appelle à favoriser un appui financier, technologique et technique des industries et en encourageant l’innovation et la recherche scientifique ». Ceux-ci ont des incidences sur l’inclusion financière, la pauvreté et l’amélioration de la santé.
Elle a invité les femmes à se former, s’éduquer pour ne pas rester en marge d’un monde où « Les NTIC permettent de fournir des biens et services de qualité dans tous les domaines de la vie et aide les différents peuples à se communiquer au travers d’un village planétaire afin de résoudre les différents problèmes ».
Des politiques relatives à l’égalité du genre, la diversité et à l’inclusion
Intervenant sur le sous-thème : « l’autonomisation des femmes et filles et l’avantage du numérique dans l’accès à la profession », Mme Adèle Musambi, point focal Genre au sein de l’Association nationale des établissements publics et entreprises du portefeuille (ANEP), a défini, à cette occasion, le concept de « plafond de verre » comme étant un ensemble des freins ignorés ou peu visibles qui empêchent les femmes d’accéder aux plus hautes fonctions dans les entreprises publiques.
Au-delà de ce concept, a-t-elle soutenu, plusieurs organisations ont mis en place des politiques sectorielles relatives à l’égalité du genre, la diversité et l’inclusion. Il s’agit notamment de sensibiliser les femmes et filles à l’importance du numérique, de prendre des dispositions pour résister à la mauvaise utilisation de cet outil dans les violences basées sur le genre ainsi qu’au service de la désinformation.
Sensibilisation des femmes aux Conventions en matière d’égalité dans le monde du travail
Mme Mobhe, point focal Genre au Fonds de promotion de l’industrie (FPI), a sensibilisé les femmes des établissements et entreprises publics aux Conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT). Il s’agit de la Convention 100 qui parle de l’égalité dans la rémunération, 111 qui met l’accent particulier sur les relations sans discrimination dans le milieu professionnel, la Convention 156 qui prône pour les travailleurs ayant des responsabilités familiales et 183 qui soulignent l’importance de la protection de la maternité.
« J’exhorte les femmes travailleuses à être assidues à leurs postes de travail. Il faut mettre du sérieux pour qu’un jour, vous occupiez un poste de commandement. Il ne faudra pas mettre votre féminité dans le travail et vous verrez que vous aller partir loin », a-t-elle conclu.
Cet atelier entre dans le cadre des activités de la clôture du mois de mars dédié aux droits des femmes. Il a été organisé par ANEP, en collaboration avec le programme national pour l’Equité genre dans le monde du travail (GET) et la coordination des femmes syndicalistes du Congo (COFESYCO). ACP/KKP