Kinshasa, 27 mai 2021 (ACP).- Environ 70 enfants congolais qui n’ont pas pu retrouver leurs familles, quatre jours après l’éruption volcanique meurtrière de Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu, pourraient être menacés d’enlèvement et de travail forcé, renseigne un communiqué des Nations Unies parvenu jeudi à l’ACP.
Le communiqué indique que 31 personnes sont mortes, 40 sont portées disparues et 20 000 ont fui leurs foyers lorsque le mont Nyiragongo, l’un des volcans les plus actifs et les plus dangereux du monde, est entré en éruption samedi près de la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo.
Le même communiqué rapporte que sur 561 enfants séparés de leurs familles alors qu’ils étaient en fuite, 487 ont été réunis et 74 ont été placés dans des familles d’accueil ou dans des centres de transit où ils reçoivent un soutien psychosocial.
« Les enfants étaient dispersés partout », a déclaré dans ce communiqué Enyo Gbedemah, spécialiste de la protection de l’enfance à l’UNICEF qui signale que les autorités locales et les organisations caritatives, telles que Save The Children ont mené des recherches de leurs familles par-delà la frontière rwandaise.
« Nous sommes dans une région où il y a beaucoup d’enlèvements d’enfants … Certains peuvent se retrouver dans des mines et même dans des groupes armés », a-t-il déclaré par téléphone à la Fondation Thomson Reuters depuis Goma, la capitale de la province en difficulté du Nord-Kivu.
L’insécurité poursuit le communiqué, a monté en flèche dans l’Est du Congo au cours des deux dernières années, aggravant une crise humanitaire de longue date qui n’a pas été résolue malgré la fin officielle de la guerre civile dans le pays en 2003.
Des milliers d’enfants dans l’est du Congo sont exploités et maltraités en tant qu’enfants soldats et enfants travailleurs dans les mines d’or et de diamants, selon des groupes de défense des droits humains.
ACP/Zng/GGK/MNI