Faible amélioration  des conditions des droits de l’homme en RDC, selon la CNDH

Kinshasa, 06 août 2021 (ACP).- Le président de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), Mwamba Mushikonkwe Mwamus a révélé jeudi, au cours de la cérémonie de la  présentation par sa structure, du rapport semestriel des visites des prisons et lieux de détention en République démocratique du Congo, une faible amélioration des situations des droits de l’homme des détenus cette année comparativement à l’année précédente, malgré les conditions carcérales déplorables et préoccupantes de ces derniers.

Mwamba Mushikonkwe Mwamus qui s’exprimait en la salle des conférences du ministère des affaires étrangères, a fait savoir que la CNDH a effectué des visites dans des milieux de détention dans 6 provinces, à savoir : Kinshasa, Haut-Katanga, Haut-Lomami, Kasaï,  Tshopo, Sud-Kivu ainsi que le Kasaï  central et oriental.

Au cours de ces visites, a-t-il souligné, cette institution d’appui à la démocratie  a déploré quelques  mauvaises pratiques notamment, le non-respect du délai légal et de la procédure de détention, des arrestations et détentions des personnes sans dossier judiciaire, la pratique de la brutalité et le dépouillement des personnes arrêtées de tous leurs biens ainsi que tant d’autres actes liés à la violation des droits de l’Homme des détenus. Le président de la  CNDH a précisé que les victimes qui saisissent sa structure contre les officiers du ministère public, soutiennent que ces derniers abusent de leur pouvoir, invitant ainsi le parquet à jouer un rôle déterminant dans la politique répressive dans le cadre de ses  attributions.

Le parquet, a-t-il en outre ajouté, est appelé à la politique de désengorgement des prisons et autres milieux de détention en limitant le recours excessif à la détention préventive. M. Mwamba a, pour la circonstance, recommandé à la ministre d’État en charge de la justice, Rose Mutombo, de présenter à la session parlementaire prochaine un programme sur la construction de nouvelles prisons et la réhabilitation d’autres. Les conteneurs ne sont pas des endroits appropriés pour les personnes arrêtées, a-t-il dit, avant de plaider auprès de l’État congolais pour l’amélioration des droits détenus, étant donné que ceux-ci ne perdent pas tous leurs droits.

Pour sa part, la rapporteuse de la CNDH, Me Belinda Luntadila a rappelé que les visites dans les milieux de détention se sont déroulées dans un contexte particulier marqué par la pandémie à la Coronavirus qui a amené le gouvernement à prendre des mesures préventives pour éviter la propagation de cette pandémie dans des milieux carcéraux. Elle a toutefois noté que de différentes équipes s’étaient créées en vue de s’imprégner sur terrain de la condition des détenus à travers des  observations directes, des revues documentaires, des interviews et des focus groupe.

Le CNDH pour la nomination de nouveaux magistrats dans les parquets

Le secrétaire technique chargé des questions administratives de la CNDH, Me Bienvenu Tshiala a proposé quelques pistes des solutions afin de pallier à cette situation décriée ci-haut notamment la nomination par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de nouveaux magistrats recrutés par le Conseil supérieur de la magistrature. Dans ce même ordre d’idées, il a, d’une part, demandé au parlement d’augmenter la hauteur du budget pour les frais de fonctionnement des prisons et d’autre part, au parlement  et au gouvernement d’allouer un budget conséquent pour le pouvoir judiciaire et de mécaniser les nouvelles unités. ACP/Nig

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