Festival du livre gabonnais : une écrivaine congolaise récompensée pour la promotion des PVH

Kinshasa, 2 juin 2025 (ACP).- Le prix « Filigra » du Festival international du livre et arts gabonais tenu du 29 au 31 mai 2025 à Libreville, sous le thème : « Handicap et écriture, vivre ensemble », a été descerné à une écrivaine de la République démocratique du Congo (RDC) pour la promotion des personnes vivant avec handicap (PVH), a-t-on appris dimanche dans un échange.


« C’est dans l’écriture que j’ai trouvé un refuge, un espace sûr où je pouvais exprimer ce que je ressentais sans crainte de jugement. Le Trophée Filigra est avant tout une forme de reconnaissance du combat mené chaque jour et des petites victoires, parfois silencieuses qui marque mon quotidien. L’écriture a été une thérapie, une manière de me réapproprier mon histoire et de la raconter à ma manière », a declaré Ketsia Mavinga, auteure du livre autobiographique « Les Histoires Rencontrées à Raconter « .

Elle a fait savoir que le festival, porté par une vision philanthropique et inclusive, visait à croiser les regards entre personnes en situation de handicap et auteurs dits « valides », afin de déconstruire les stéréotypes persistants et promouvoir une société plus tolérante.

« Vivre ensemble, c’est bien, vivre mieux ensemble, c’est essentiel. Il faut sortir le handicap du ghetto, créer des ponts entre les mondes, provoquer des dialogues centrés sur l’humain», a indiqué, pour sa part, Isabelle Léa Ozoumey, vice-présidente du Festival, tout en soulignant l’importance d’un changement de perception.


Le festival et son thème central « Handicap et écriture, vivre ensemble » qui s’est déroulé du 29 au 31 mai 2025 au Gabon s’est inscrit dans une dynamique philanthropique, littéraire et militante. Il ne s’agit pas uniquement de donner la parole aux personnes concernées, mais de transformer le regard social, de construire une société plus tolérante et inclusive, et de montrer que la littérature est un outil de changement concret. En décernant le Prix Filigra à Ketsia Mavinga et à un autre écrivain congolais, le jury a tenu à reconnaître une littérature sensible, inclusive, et profondément humaine, capable de porter des voix trop souvent marginalisées.


Ketsia Mavinga, autrice du poignant ouvrage autobiographique « Les histoires rencontrées à raconter », a été saluée pour son engagement littéraire, mais aussi pour la force introspective de son récit, dans lequel elle transforme la douleur en poésie et l’écriture en acte de résilience. ACP/C.L.

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