Kinshasaa, 30 juillet 2022(ACP).- La ministre du Genre, famille et enfant, Gisèle Ndaya Luseba, a salué le travail abattu par les ministres et chefs de divisions provinciaux pour la promotion des droits de la femme congolaise, son autonomisation et sa participation à la gouvernance démocratique, gage de tout développement durable, à la clôture vendredi de la 5ème édition du Forum national genre, au Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa.
« La 5ème édition a été un succès eu égard à la participation de toutes les provinces du pays », a souligné la ministre Ndaya Luseba qui a apprécié la présentation lors des travaux, des états des lieux de chaque province, ayant permis de connaitre les avancées et défis auxquels elles sont confrontées.
« Cette présentation constitue déjà un pas vers la solution », a-t-elle dit, tout en indiquant que ces assises ont été une occasion de partager les informations et expériences de chaque entité afin d’élaborer une feuille de route commune des résultats attendus des assises de Kinshasa.
« Le ministère du Genre, famille et enfant ne ménagera aucun effort pour la mise en œuvre de la feuille de route issue de ces travaux et qui sera partagée avec les Partenaires techniques et financiers(PTF) pour des dispositions utiles et pour permettre d’atteindre la mission assignée à ce département par le gouvernement central, à travers la lettre de mission transmise par le Premier ministre, Sama Lukonde », a indiqué la ministre du Genre.
Accompagnement d’ONU-Femmes au ministère du Genre
Le représentant résident de l’ONU-Femmes en RDC, M Adama Moussa, a, de son côté, réaffirmé l’accompagnement du Système des Nations unies, des Partenaires techniques et financiers(PTF) dans la mise en œuvre des recommandations du présent forum ainsi que la mise en place du groupe thématique Genre au ministère concerné.
S’agissant du code minier qui interdit aux femmes enceintes d’être dans les mines, il a souhaité que le débat se poursuive pour que cette pesanteur soit levée, soutenant que c’est la seule ressource que la femme peut prendre sans contrepartie.
Il s’est dégagé également au cours des débats et échanges, un besoin pressant d’avoir un cadre normatif bien coordonné à travers le ministère du Genre, famille et enfant.
« Dans la plupart des cas, peu des ressources accordées aux ONG ou aux Organisations de la société civile, sont affectées en provinces », a soutenu M Adama , ajoutant qu’il revient à l’ONU-Femme de s’assurer que ce financement est bien communiqué au ministère central et au ministère décentralisé.
Quant au financement des questions du Genre, le représentant des PTF a affirmé qu’il est nécessaire d’approfondir le processus de planification et de budgétisation des programmes afin que les ressources soient bien opérationnelles au niveau national comme au niveau provincial.
Une dernière recommandation a concerné le besoin de renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles du ministère du Genre. L’enjeu majeur, a reconnu M Adama, est lié à la Maison des femmes et voir comment les partenaires peuvent accompagner cette expérience ou l’ensemble des activités menées par cette structure sur terrain.
Par ailleurs, les participants venus des provinces ont pris conscience du potentiel que ces entités regorgent pour mettre tous les moyens en place, en vue de promouvoir l’équité du Genre, le bien-être des familles et la protection des enfants en dépit des défis majeurs auxquels elles font face.
Le thème retenu pour ces assises est : « Autonomisation de la femme pour une participation accrue au processus de consolidation de la paix et à la gouvernance démocratique ». ACP/ KHM/KJI