Kinshasa, 09 janv. 2024 (ACP).- Les mesures prises par le procureur général près la Cour de cassation à l’encontre de 82 candidats députés invalidés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), notamment l’interdiction de quitter le territoire national de la République démocratique du Congo, ont été saluées mardi par une Coalition des femmes, lors d’une cérémonie. « Nous, femmes candidates aux élections combinées de 2023, saluons les mesures prises par le procureur général près la Cour de cassation à l’encontre de 82 candidats députés invalidés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), notamment l’interdiction de quitter le territoire national de la RDC », a déclaré Mme Kamango Bernadette, représentante de la coalition des femmes candidates. Et d’ajouter : « votre instruction à la Direction générale de la migration (DGM) d’interdire la sortie de ces candidats députés nationaux, provinciaux et municipaux, est une étape cruciale pour garantir la crédibilité de notre processus électoral ». « Que les personnes qui devront être effectivement reconnues coupables soient reconnues coupables, que les personnes qui disent n’avoir rien fait puissent être innocentées, donc c’est à lui de faire son travail. Nous sommes là pour le soutenir dans sa démarche, pour l’encourager et nous allons effectivement suivre de près tout ce qui va se passer entre la Céni et le procureur général », a-t-elle martelé.
Le procureur invité à approfondir ses enquêtes
Mme Grâce Kangundu, coordonnatrice exécutive du Réseau des femmes leaders pour l’accès à la parole (RFLAP) a, de son coté, invité le procureur général près la Cour de cassation, d’approfondir ses enquêtes. « Nous estimons que cette raison que donne la Céni, qu’il y a eu détention illégale de machines, fraude, vandalisation des matériels de vote, c’est-à-dire qu’il y a une chaîne de complicité. Donc, nous sommes venues dire au procureur général de la République que nous les femmes candidates sommes en train de suivre ces dossiers de près ». Mme Kangundu a fait savoir que leur mission est de défendre les droits des femmes, raison pour laquelle le RFLAP accompagne les femmes candidates depuis le début du processus électoral. « Nous avons formé des femmes candidates, pendant les élections, nous les avons accompagnées et nous irons avec elles jusqu’à la fin du processus », a-t-elle rappelé, avant d’inviter les femmes candidates à être ensemble et oublier les couleurs politiques pour une seule cause, qui est la femme. C’est dans une lettre ouverte déposée à cet office que la Coalition des femmes candidates, ensemble avec le Réseau des femmes leaders pour l’accès à la parole (RFLAP), a salué les mesures prises par le procureur général près la Cour de cassation.ACP/