Goma : lancement d’un projet de  réparation des victimes de violences sexuelles

Goma, 21 avril 2024 (ACP).- Le projet dénommé ‘’Haki zetu’’ a été lancé samedi, à Goma au Nord-Kivu dans la partie Est de la République démocratique afin de réparer les crimes des violences sexuelles liées aux conflits, a-t-on appris dimanche dans un communiqué.

« Ce projet vise à contraindre le gouvernement à mettre en œuvre une politique globale qui répond aux différentes conséquences causées par les violences sexuelles liées aux confits et à renforcer la participation des victimes au processus de réparation à travers les associations redynamisées », a-t-on lu dans le communiqué.

« Ce projet vise essentiellement à développer les capacités des associations des victimes des violences sexuelles et des communautés,  à formuler et à faire avancer leurs demandes en s’engageant auprès des institutions en vue d’obtenir la reconnaissance et la réparation », a déclaré Asha Asumani, cheffe de projet à l’ONG « Solidarité féminine pour la Paix et le développement intégral (SOFEPADI).

« Ce projet va contribuer à appuyer l’identification et la priorisation des victimes des violations les plus graves des droits, à mettre l’accent sur les personnes physiques en tant que victimes pour une indemnisation directe basée sur les besoins et les préférences des victimes », a poursuivi la cheffe du projet.

Présentant les grandes thématiques du projet, Mme Asumani a indiqué que ‘’Haki zetu ‘’ porte un sens de plaidoyer pour l’accès à la justice et réparation des crimes des violences sexuelles liées aux conflits armés dans les provinces du Nord-Kivu, de la Tshopo et du Kasaï-Central.

Pour sa part, Sandrine Lusamba, coordonnatrice de SOFEPADI, qui a circonscrit le contexte de ce projet, a souligné que les violences sexuelles et celles basées sur le Genre constituent l’un des incidents de protection le plus rapporté, affectant particulièrement les femmes et les enfants pendant cette période de crise où la plupart des groupes armés en font recours comme étant armes de guerre, mais aussi comme moyen de prendre le contrôle de ressources naturelles et de territoires.

A l’entendre, la réparation est un moyen d’aborder les terribles conséquences pour les victimes de crimes internationaux et de violations massives des Droits de l’Homme.

« Cette réparation vient d’être récemment reconnue en RDC à travers la promulgation de la loi n° Loi n°22/065 du 26 décembre 2022 fixant les principes relatifs à la protection et à la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux crimes de paix et de sécurité », a conclu Mme Lusamba.ACP/KHM

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