Gouvernement de l’USN : les femmes et les jeunes expriment leurs attentes   

Kinshasa 09 Février.20212021 (ACP).- Les femmes et les jeunes appellent le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à confier au gouvernement de l’Union sacrée de la nation des missions nobles notamment la promotion de la femme pour contribuer aux Objectifs du développement durable (ODD) et la création des emplois décents pour la jeunesse.

Selon une enquête menée par l’ACP, ces deux couches sociales qui se disent avoir été mises à l’écart pendant de longues années, l’axe central du prochain  gouvernement doit être l’amélioration de leurs conditions de vie parce qu’elles représentent plus de la moitié de la population et constituent le levier d’avenir sensé booster l’émergence de la RDC. Et pour ne pas faire les choses à moitié, les femmes et les jeunes plaident pour la représentation qualitative et quantitative au sein de ce prochain Exécutif.

Une femme à la primature va créer un équilibre au sein des institutions.

Mme Vermette Banza, médecin au centre de santé «La Promesse» dans la commune de Ndjili, estime que nommer une femme pour diriger le gouvernement est une façon de créer l’équilibre au sein de grandes institutions du pays, la présidence de la République et les deux chambres du Parlement.

Elle a ajouté que la RDC regorge des femmes compétentes qui se distinguent par leur bravoure et savoir-faire dans les secteurs où elles évoluent notamment le gouvernement, la diplomatie, le Portefeuille de l’Etat, l’armée, la police et dans le privé, avant de déclarer : «La femme  première ministre  va travailler avec le souci d’encadrer la nation comme elle le fait pour sa progéniture  à la maison».

S’agissant des missions attendues,  le Dr Banza  conseille  au  gouvernement de s’attaquer aux besoins sociaux de base étant donné que les conditions actuelles de la vie ont dépassé les limites du tolérable et d’assurer la promotion de la femme en l’impliquant dans tous les pouvoirs de décisions. Bref, de la responsabiliser à tout point de vue.

Elle a également mis l’accent sur le renforcement du système sanitaire et éducatif en vue de faciliter l’accès aux cours même aux démunis, la construction des routes afin de fluidifier le trafic des personnes et le transport des marchandises de leurs lieux de production à ceux de consommation.

Renforcer la gratuité, c’est encourager la scolarisation de nombreuses  jeunes filles

Mme Rose Mboma, enseignante dans une école publique dans la commune de Kisenso insiste sur la l’éducation scolaire qui épanouit l’homme. Elle demande au prochain gouvernement de renforcer la gratuité au niveau de l’enseignement de base pour donner aux garçons et aux filles des chances égales d’étudier.

Elle a déploré que dans  certaines familles démunies, la priorité d’aller à l’école  soit  réservée au garçon, supposant que la fille ne devrait attendre que son mariage. Une nation où l’on retrouve un nombre assez important des filles scolarisées est celle qui aspire au développement, a-t-elle ajouté, avant de citer certains pays africains tels que le Rwanda et l’Afrique du Sud qui accordent un rôle important à la femme en garantissant notamment l’effectivité de la parité au sein des structures étatiques.

Pour cultiver, vendre, acheter ou poser tout acte, l’on doit faire appel à l’intelligence, a noté cette enseignante qui a demandé au gouvernement de préparer un projet de loi fixant le quota paritaire dans les organes délibérants du somment à la base.

Le gouvernement appelé à prendre en charge la jeunesse actuelle, fruit d’une génération sacrifiée.

Pour sa part, Mr Gavinstone Kinzambi, universitaire sans emploi, a exhorté le gouvernement à créer des emplois pour les jeunes qui se retrouvent très nombreux sans-emplois alors que chaque année,  les universités et autres instituts d’enseignement supérieur  déversent  de tas de diplômés sur le marché de l’emploi.

Ce licencié en Droit indique que les jeunes sont victimes d’une génération sacrifiée car les plus âgés ne pensent qu’à eux- mêmes. Pour lui : «Un pays qui ne prépare pas la relève, n’a pas d’avenir reluisant. En RDC qui fait face particulièrement aux effets pervers  liés à la Covid-19, les jeunes sont dans la rue faute d’exercer  même les petits boulots, les rares entreprises ayant mis leurs clés sous le paillasson».

Cet universitaire se dit confiant à la vision du Chef de l’Etat dont la mise en œuvre va, à coup sûr, attirer des investisseurs qui vont créer des emplois à travers lesquels les jeunes se retrouveront.

ACP/FNG/Cfm/GGK

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