Haut-Katanga : plaidoyer pour l’intégration de la question ‘’genre’’ au programme de l’enseignement

Lubumbashi, 24 septembre 2023 (ACP).-  Un plaidoyer pour l’intégration de la question « Genre » au programme de l’enseignement, a été mené samedi lors de la clôture d’un forum national des organisations féminines, tenu par la ministre du genre, dans le Haut-Katanga au Sud-Est de la République démocratique du Congo, a appris dimanche  l’ACP de source officielle.

« Ce plaidoyer pour l’intégration au programme de l’Enseignement primaire, secondaire et universitaire (EPST), a été fait au cours de la cérémonie de clôture de la première édition du forum national des organisations féminines de la société civile afin de promouvoir à tous les niveau les cinq Objectifs du développement durables (ODD) à savoir : l’élimination de la faim, de la pauvreté, de l’insécurité, et l’accès à l’éducation », a déclaré la ministre du Genre, famille et enfant, Mireille Bibi Masangu Muloko.

Et d’ajouter : « Il y a eu quelques formulations des recommandations qui ont été faites au sortir de ce forum notamment : faciliter l’obtention des documents de base aux ONG féminines, (Loi 004/2001 sur les ASBL), subventionner les ONG féminines, renforcer la construction des infrastructures scolaires et routières dans les milieux ruraux afin de faciliter l’accès des enfants particulièrement des filles, renforcement des capacités techniques, logistiques, des bureaux territoriaux de Genre, Famille et Enfant pour une bonne coordination ».

Mme Masungu a ajouté qu’il faut intégrer la question du genre dans le programme de l’enseignement primaire, secondaire et universitaire afin de promouvoir l’ODD 5, mettre en pratique l’article 37 de la constitution sur la subvention des associations de la société civile spécialement des associations féminines et évaluer la mise en application effective chaque année, accompagnement technique et financier des structures, renforcer le cadre de collaboration avec les OFSC, respecter les conventions de partenariat

La patronne du genre a également saisi cette occasion pour rendre hommage au président de la République pour son implication sur la question liée à l’équilibre du genre.

« Je voudrais rendre un vibrant hommage au président de la République et Chef de l’État, Félix Tshisekedi Tshilombo, pour sa masculinité positive, qui fait de lui, un Chef de l’État sur qui et avec qui les femmes peuvent désormais compter, pour la promotion et la protection de leurs droits. Je voudrais également exprimer ma gratitude à l’égard du Premier ministre, chef du gouvernement, Jean-Michel Sama Lukonde Nkenge, pour la matérialisation de la vision du Chef de l’État », a-t-elle exprimé.

Elle a, en outre, salué l’engagement des participants et participantes à ce forum national qui est un élément capital pour la promotion des droits humains relatifs à la femme, en République Démocratique du Congo avant de souligner qu’il est donc primordial de travailler main dans la main, aux côtés du gouvernement et de ses partenaires, pour la réussite de cette œuvre.

Le vice-gouverneur du Haut-Katanga, Jean-Claude Kamfwa Kimimba qui a également suivi avec une attention particulière le déroulement de ce Forum, a rassuré l’assistance de la disponibilité de sa province à accompagner tous les acteurs du leadership féminin, engagés dans ce Forum.

« Je vous rassure de la disponibilité de notre province à agir avec tous les acteurs impliqués, notamment la société civile, dans cette démarche noble de promotion de la parité et des droits des femmes, qui sont des droits humains », a-t-il soutenu.

L’application des lois et droits de protection des femmes recommandée

L’application des politiques et des lois qui protègent les droits et la sécurité des femmes notamment en matière de violences domestiques, harcèlement sexuel, discriminations et réparation des victimes a été recommandée par les femmes leaders de la société civile.

Et de poursuivre : « que le ministère du Plan qui a le programme national de développement et la cartographie des acteurs techniques et financiers équilibre leur présence dans toutes les provinces dans le but de couvrir l’ensemble du pays pour ne pas créer les inégalités, accompagnement technique et financier des structures, pérenniser les assises du Forum afin de le rendre inclusif. Il doit être ponctuel et flexible face aux demandes des organisations. Il doit être diligent face aux besoins de la société civile, alléger le cout des documents de fonctionnement des organisations et au besoin mettre un guichet unique dans chaque province pour faciliter l’obtention de ces documents ».

Elles ont renchéri qu’il est aussi important d’impliquer effectivement la femme dans le processus de prise des décisions, s’impliquer et s’engager au bon fonctionnement des actions des OFSC, décentraliser le processus d’obtention de la personnalité juridique au niveau provincial et jouer son rôle de régulateur et d’orientations des organisations et des partenaires.

Au nom des partenaires techniques et financiers, le représentant pays de l’ONU FEMME, Moussa  Adama, a soulevé huit points qui feront l’objet d’intervention des agences de système des Nations Unies, en faveur des organisations féminines de la société civile, en RDC.

 « Ces 8 points feront partie du programme d’accompagnement, au développement institutionnel et renforcement organisationnel du mouvement associatif féminin en RDC. Le tout premier point concerne surtout le renforcement continu de la connaissance du mouvement qui a été déclenché à travers la cartographie », a précisé le représentant ajoutant, que les organisations institutionnelles et financières devraient encourager les actions concrètes sur terrain, des organisations féminines de la société civile, dans leur fonctionnement quotidien.

Il sied de rappeler que cette première édition du forum national des féminines de la société civile qui s’est déroulé pendant trois jours, soit du 21 au 23 septembre, avait pour objectif la promotion des droits humains relatifs à la femme en RDC. ACP/ KHM  

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