Insertion sociale: des jeunes filles-mères formées aux activités génératrices de revenus

Kinshasa, 23 octobre 2024 (ACP).- 100 femmes et filles mères d’une association basée dans la commune de N’djili (Est de  Kinshasa) en République démocratique du Congo ont été formées du 17 au 23 octobre sur la création des activités génératrices de revenus pour leur autonomie et insertion sociale, a-t-on appris mercredi, lors de la clôture.

« La formation s’inscrit dans le cadre du projet ‘’promotion des droits et autonomisation socio-économique des filles et femmes vulnérables’’ dans le but d’aider les filles mères et les femmes à créer et à gérer des activités génératrices des revenus pour leur autonomisation et insertion sociale», a déclaré Monique Kashama, coordonnatrice de «Agir pour les jeunes» (AJ).

«Les filles mères sont souvent perçues comme des personnes ayant raté une partie de leur vie. C’est pourquoi, nous avons organisé cette activité pour réduire la vulnérabilité de cette catégorie sociale», a-t-elle ajouté.

Selon Mme Bilolo, il était également question d’aborder des sujets sur la santé sexuelle et reproductive afin de permettre à ces dernières de se ressaisir et d’utiliser des méthodes de contraception pour leur épanouissement.

Elle a fait savoir que cette formation a donné l’opportunité aux apprenantes d’être dotées des kits d’installation en vue d’entreprendre des activités génératrices de revenus.

Elle a, à cette occasion, invité les apprenantes à prendre conscience et à capitaliser leurs efforts pour que cette formation leur soit utile dans l’avenir, tout en leur rappelant l’importance de la formation.

«Les enseignements reçus vous aideront à commercialiser vos produits au niveau local et régional», a-t-elle recommandé.

Mme Kashama a indiqué que: «le défi est de taille, parce qu’il exige aux apprenantes une nouvelle mentalité».

Les autorités appelées à investir davantage sur la jeune fille-mère

M. Daniel Tshilomba, secrétaire dans cette association  a appelé les autorités à investir davantage sur la jeune fille-mère.

«J’appelle les autorités à investir davantage sur l’encadrement de la jeune fille-mère. Cette dernière a besoin d’être soutenue à travers une éducation de qualité et des formations», a-t-il indiqué.


Il a, en outre, plaidé pour l’adoption des mécanismes sociaux, économiques et politiques pouvant lutter contre le mariage  forcé et précoce, ainsi que pour la création des cadres d’échanges des jeunes.


Il a, par ailleurs, décrié la discrimination dont sont victimes les filles-mères de 15 à 18 ans, entre autres, l’abandon scolaire, le harcèlement en ligne, différentes formes de violences et stéréotypes  en milieu scolaire.

«Le monde repose sur les socles dont les valeurs, les vertus, le vivre-ensemble, le sens de la responsabilité. L’autonomisation passe par la formation», a-t-il dit, avant de suggérer la préscolarisation pour les filles-mères qui ont abandonnées l’école et l’apprentissage des métiers pour celles ayant un niveau faible.

Cette formation était axée sous le thème: «La condition de la jeune fille-mère de nos jours: constat et perspectives».

ACP/

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