Kinshasa, 07 mars 2024 (ACP).- Une actrice sociale a estimé, mercredi, dans un entretien, à Kinshasa, en République démocratique du Congo, qu’investir en faveur de la femme doit être triplé à nos jours pour essayer d’atteindre le même niveau du développement que l’homme.
« Le rythme de travail pour le développement de la femme doit être triplé à nos jours pour essayer d’atteindre le même niveau du développement que l’homme, à savoir, le travail énorme », a déclaré Ornella Aosa, initiatrice du Programme ”Elenge mwasi miyeba“. « Le monde d’aujourd’hui, un monde digital et numérique, évolue à une vitesse comparable à la vitesse de la lumière dans le vide. Travailler sur le développement de la femme doit avoir aussi un rythme plus accéléré pour arriver à un niveau moyen avant d’atteindre l’équilibre », a-t-elle ajouté.
Pour y arriver, il faudra l’implication de toutes les parties prenantes, notamment, la femme elle-même, le gouvernement, les éducateurs et l’homme. Parlant de la Journée internationale des droits de la femme, Mme Ornella Aosa, également présidente du Conseil communale de la jeunesse de Kasa-Vubu (CCJKV), a indiqué que celle-ci reste une manière de commémorer les premières femmes qui ont eu le courage de hausser leurs voix en faveur de leurs droits. « C’est une occasion de mettre en avant leurs combats menés, d’évaluer les avancées obtenues et de projeter les actions qui restent à réaliser pour atteindre l’objectif d’un monde égalitaire », a-t-elle renchérit.
Le port de pagne, une identité liée à la culture africaine
Pour Ornella Aosa, le port de pagne est une identité liée à la culture africaine. ‟ Le port de pagne est juste un rythme que le peuple africain a opté pour célébrer la femme. Porter le pagne, nous rappelle juste notre culture qui est plus liée à la différence remarquable d’être l’homme et la femme“, a expliqué la présidente du CCJKV.
”Le port de pagne dans la journée du 8 mars n’a aucun impact dans le développement de la femme. Au contraire, à mon avis, c’est plutôt une distraction de vouloir acheter ce qui est à la mode. C’est chercher à paraitre plus stylé au lieu que la journée ou le mois soit dédié à des réflexions et décisions profondes pour le développement de nos communautés“, a souligné Mme Aosa. Par ailleurs, elle a soutenu que “ l’être féminin étant un être à part entière, passe au-delà de son apparence extérieure. Elle doit plus rester sur ses valeurs intrinsèques, l’habillement n’influe à rien dans les objectifs d’un monde égalitaire que vise le 8 mars de chaque année”. Il sied de rappeler que le thème national retenu pour cette année est : « accroitre les ressources nécessaires en faveur des femmes et des jeunes filles dans la paix pour un Congo paritaire ». ACP/