Kinshasa, 20 juillet 2022 (ACP).- La coordonnatrice de l’ONG « Femmes de l’émergence », Béatrice Misenga a affirmé, lors d’un entretien mercredi avec l’ACP qu’investir pour l’autonomisation de la femme contribue à rendre effective la dimension genre.
Pour Mme Misenga, également avocate au barreau de Matete, l’autonomisation de la femme, particulièrement dans son volet économique, demeure la voie royale pour l’éloigner de la dépendance totale de l’homme et des tiers. Celle-ci contribue à l’éradication de la pauvreté, favorise une croissance économique inclusive et place la femme à la même hauteur que son collègue l’homme.
Après avoir documenté plusieurs cas, a-t-elle dit, il s’est avéré que nombreuses femmes autonomisées notamment les entrepreneures, les employées ou encore celles exerçant une activité lucrative se sont montrées aptes pour contribuer à la survie de leurs foyers à l’instar de leurs maris. Une situation qui a réduit sensiblement les préjudices de discrimination et d’infériorité de la femme qui jouait jadis le rôle secondaire, a souligné cette actrice sociale.
Parlant de la discrimination, la coordonatrice de l’ONG ‘’Femmes de l’émergence a fait savoir qu’elle déplore celle basée sur le genre qui condamne souvent les femmes à des emplois précaires et mal rémunérés, avant d’insister qu’elle restreint l’accès des femmes aux actifs économiques tels que l’accès aux crédits bancaires ou aux espaces terriens pour y exercer des activités agro pastorales.
Cette qui a déploré cette situation qui limite la participation féminine à l’élaboration des politiques économiques et sociales du pays a, en guise des solutions, exhorté les pouvoirs publics et d’autres partenaires au développement, à toujours associer les femmes dans la conception des politiques économiques et sociales de la nation.
Et cela passe, a-t-elle noté, par leur confier des postes de responsabilité et de prise des décisions où elles peuvent échanger autour d’une table ronde avec leurs collègues de sexe opposé.
« Je suis même convaincue que donner aux femmes le droit de choisir leur vie en assurant leur autonomie, partout dans le monde, est l’une des clés pour relever les défis de ce siècle », a soutenu Mme Misenga, avant de mettre l’accent sur le fait que l’accès à l’éducation, à la formation et au travail, la participation des femmes aux décisions politiques et économiques à égalité avec les hommes, restent évidemment des objectifs majeurs à atteindre pour une société égalitaire».
Créée en 2012, cette structure compte une soixantaine des membres et milite pour la cause des femmes et des filles-mères par des conférences débats, journées de réflexion et des activités de sensibilisation. ACP/Kayu/KJI/KAF/HBB/CDN