Mahagi/Aru, 23 novembre 2022 (ACP).- Depuis bientôt deux ans, les jeunes de Mahagi et d’Aru dans la province de l’Ituri sont devenus réfractaires à s’intégrer dans les groupes armés grâce aux travaux d’entreprenariat auxquels ils se livrent.
« Il est rare de trouver des jeunes oisifs dans ces entités (Mahagi et Aru) et qui seraient tentés d’intégrer les milices. Naturellement, on n’a pas besoin de la guerre, car chacun est censé travailler pour un petit développement. C’est pourquoi, les mouvements des jeunes pour l’insécurité ne profitent pas à nous autres. Le développement des activités sportives est également un des facteurs de stabilité et de cohésion sociale dans cette partie du pays », a fait savoir le président de la société civile d’Aru, Innocent Wabekudu, lors d’un échange avec la presse.
Selon M. Wabekudu, nombreux des jeunes de Mahagi cultivent le manioc, le haricot, le sorgho et vendent ces produits dans les différents marchés locaux ou encore vers l’Ouganda voisin. Et certains d’entre eux combinent l’agriculture avec l’élevage des poules et des chèvres pour gagner leur vie, fait-on savoir.
D’autres jeunes de ce territoire, a-t-il souligné, font le taxi moto et servent des commissionnaires aux opérateurs économiques ougandais pour des transactions commerciales entre les deux pays.
Dans le territoire d’Aru, plusieurs jeunes sont dans le commerce d’importation des produits manufacturés de l’Ouganda et des pays d’Asie. D’autres dans les commerces d’or, de tabac et des hydrocarbures.
Beaucoup d’autres jeunes encore travaillent dans des entreprises privées notamment les agences de voyage, les hôtels, les restaurants qui naissent chaque année dans ces territoires.
Les plus jeunes sont aux études dans les différentes écoles qui pullulent dans cette région.
L’activiste de la société civile est satisfait de cette prise de conscience par les jeunes et demande au gouvernement d’accompagner ces actions qui visent à mettre fin à la guerre.
ACP/